« bouderie », définition dans le dictionnaire Littré

bouderie

Définition dans d'autres dictionnaires :

Fac-simile de l'édition originale du Littré (BNF)

bouderie

(bou-de-rie) s. f.
  • Action de bouder ; état d'une personne qui boude. Leurs bouderies continuelles sont impatientantes. Le maréchal d'Huxelles boudait de honte et ne sortait de chez lui que pour le conseil depuis son aventure du traité d'Angleterre ; Dubois fit entendre à son maître [le régent] qu'il ne fallait pas prendre garde à la mauvaise grâce ni à la bouderie, Saint-Simon, dans LAFAYE, Synon. Cela eût été pris en pique et en bouderie, Saint-Simon, ib. J'ai eu un petit moment de bouderie [avec le roi de Prusse] ; mais l'explication a bientôt tout raccommodé, Voltaire, dans LAFAYE, ib. Cette affaire avait plus l'air d'une bouderie que d'une rupture, Rousseau, dans LAFAYE, ib. Nous ne permettons point la bouderie… nous ne voulons jamais que nos amis restent brouillés plus d'un quart d'heure, Marmontel, dans LAFAYE, ib.

SYNONYME

BOUDERIE, FÂCHERIE. Ce sont des mécontentements légers. Dans la bouderie, il y a un signe extérieur, à savoir l'expression du visage, le silence, la froideur. Au lieu que la fâcherie n'est pas nécessairement accompagnée de quelque signe. On peut être très fâché sans bouder ; on cache, on dissimule sa fâcherie ; et l'on peut bouder sans être aucunement fâché ; on feint alors une fâcherie qui n'est pas dans le cœur et qui n'est que sur le visage et dans les manières.

ÉTYMOLOGIE

Bouder.