« bouvier », définition dans le dictionnaire Littré

bouvier

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Fac-simile de l'édition originale du Littré (BNF)

bouvier, ère

(bou-vié, viê-r') s. m. et f.
  • 1Celui, celle qui garde, conduit les bœufs. Rômont le reconnaît, le suit et le harcelle ; Et, vomissant l'outrage, il élève la voix : C'est donc toi, criait-il, fier bouvier de montagne, Aux rives du Léman si terrible autrefois, Masson, Helvétiens, VI. Telle de nos taureaux est la troupe imbécile ; Elle ignore sa force et suit du même pas Le paisible bouvier qui sur les monts la guide Et le boucher sanglant qui la mène au trépas, Masson, ib. II.

    Fig. et familièrement. C'est un bouvier, se dit d'un homme grossier. Voyez cette maladroite, cette bouvière, cette butorde, Molière, Escarb. 10.

  • 2 Terme d'astronomie. Constellation de l'hémisphère boréal.
  • 3Ouvrage qui traite de la manière de soigner les bœufs.

HISTORIQUE

XIe s. Le seignur pur un dener que il donrat, si erunt quite ses boverz, Lois de Guill. 18.

XIIe s. N'i remaint vilain ne buver Ne nul autre home de mester, Benoit de Sainte-Maure, II, 5099.

XIIIe s. Mès je vous lo [conseille], se il vos siet, …Que vos i envoiez Renart Por oïr et por espier S'il i a mastin, ne bovier, Ne chose qui nos puist mal faire, Ren. 5768.

XVe s. Ils sont tant nobles et tant preux de toutes proesses que, au regard d'eulx, ceulx de ce pays ne sont que bouviers, Perceforest, t. IV, f° 54, verso, col. 2, dans LACURNE.

ÉTYMOLOGIE

Berry, boyer ; namurois, boûtî ; rouchi, beutié ; champenois, beutier ; provenç. boveir, boyer, bovier ; catal. bover ; espagn. boyero ; portug. boieiro ; ital. boaro ; du latin bos, bovis, bœuf (voy. BŒUF).