« chapelain », définition dans le dictionnaire Littré

chapelain

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chapelain

(cha-pe-lin) s. m.
  • 1Bénéficier titulaire d'une chapelle. Les chapelains de Notre-Dame. Le souper hors du chœur chasse les chapelains, Boileau, Lutr. II.
  • 2Prêtre qui vient dire la messe dans des chapelles de princes ou de particuliers.
  • 3Les chapelains, les officiers ecclésiastiques de la maison du roi et des princes, qui servent à leurs chapelles. Si cette autorité des empereurs avait duré, les papes n'eussent été que leurs chapelains, Voltaire, Mœurs, 36.
  • 4Chapelains du pape, auditeurs ou juges du Sacré Palais ; ainsi nommés parce que le pape donnait autrefois audience dans sa chapelle pour juger les questions sur lesquelles il était consulté.

    Un des dignitaires de Malte.

HISTORIQUE

XIIe s. Cil la [lettre] comande à lire au chapelain Hugon, Saxons, XX. Robert de Meretune sis chapelains esteit ; Mult li esteit privez, en sa chambre giseit, Th. le mart. 103.

XIIIe s. Tout ensi lor annonça li chapelains Phelippe les paroles notre seigneur, H. de Valenciennes, VI. Un chapelain [il] apele qui de lui ert [était] privés, Berte, CXXI. Tant qu'il sont au mostier venu, Dont li prestres fu chapelains, Ren. 3081. Biau douz prestre, biaus chapelains, Est-il donques drois que je l'ains [aime] ? la Rose, 19405. Un chapelain qui avoit fet benoïçon de deus qui segonde foiz estoient mariez : l'en dit qu'il doit estre sospenduz de l'office et du benefice, Liv. de just. 220. Ne ne fust pas trové que le chapelain ne li clerc deussent eslire, de droit, ib. 47.

XVIe s. Comme chante le chapelain, ainsi respond le sacristain, Leroux de Lincy, Prov. t. I, p. 6.

ÉTYMOLOGIE

Picard capelain ; provenç. capelan ; catal. capellá ; espagn. capellan ; ital. cappellano ; bas-latin, capellanus ; du bas-latin capella, chapelle (voy. CHAPELLE).