« charmant », définition dans le dictionnaire Littré

charmant

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Fac-simile de l'édition originale du Littré (BNF)

charmant, ante

(char-man, man-t') adj.
  • Qui a du charme, qui plaît extrêmement. Ah ! qu'avec peu d'effet on entend la raison Quand le cœur est atteint d'un si charmant poison ! Corneille, Cid, II, 5. La charmante Aricie a-t-elle su vous plaire ? Racine, Phèdr. I, 1. Charmant espoir, Racine, Andr. I, 4. Où m'emporte un souvenir charmant ? Racine, Bérén. I, 5. Tous ses jours paraissent charmants, Racine, Esth. II, 9. Arrêtez, Thesée, Et ne profanez pas des transports si charmants, Racine, Phèdr. III, 4. Les biens les plus charmants n'ont rien de comparable Aux torrents de plaisir qu'il répand dans nos cœurs, Racine, Esth. III, 9. Si l'or seul a pour vous d'invincibles appâts, Fuyez ces lieux charmants qu'arrose le Permesse, Ce n'est point sur ses bords qu'habite la richesse, Boileau, Art p. IV. C'est peu d'être agréable et charmant dans un livre ; Il faut savoir encore et converser et vivre, Boileau, ib.

    Par ironie et familièrement. Il est charmant, se dit quand quelqu'un témoigne des exigences qui paraissent peu acceptables. Parbleu, vous êtes charmants, vous autres, de vouloir que je paye votre dépense. Mais l'argent, monsieur ?… Je vous trouve charmant, par exemple ! Bayard Et Duvert, le Mari de la dame de chœurs, II, 1.

    Substantivement. Et nous verrons s'il n'est point de milieu Entre le charmant et l'utile, Corneille, Agésil. III, 4.

SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIRE

CHARMANT. Ajoutez : - REM. 1. On a dit charmant à : Tout cela, sans me plaire en soi, m'amusait pourtant, parce qu'il faisait partie d'une manière d'être qui m'était charmante, Rousseau, Confess. III.