« comble.2 », définition dans le dictionnaire Littré
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comble [2]
- 1Qui est rempli jusque par-dessus le bord. Boisseau comble.
Fig. La mesure est comble, c'est-à-dire les choses sont arrivées à ce point qu'on ne peut plus les endurer.
Voyant enfin la mesure comble
, Bossuet, I, Pass. 3.Les temps étaient changés, la mesure était comble
, Voltaire, Mœurs, 128.Par extension. La salle de spectacle était comble, elle était pleine à ne pouvoir contenir personne de plus.
- 2 Terme de vétérinaire. Pied comble, nom donné au sabot dont la sole porte seule à l'appui, dépassant, par cette convexité morbide, le bord plantaire de la muraille.
HISTORIQUE
XIIe s. Estre comble
, Roncisv. p. 8.
XIIIe s. De joie fu sa fame pleine, Quant el vit son seignor venir, Les pocins à son col tenir ; Por comble se tient et por riche
, Ren. 17785.
XIVe s. Et regardez si le cheval a piés gras et combles
, Ménagier, II, 3.
XVe s. Princes, ceulx des citez sont grans, Bien aisiez, riches, combles, frans, Et de jour en jour s'enrichissent
, Deschamps, Poésies mss. f° 448, dans LACURNE. Ta grand richesse et tes combles tresors sont bien vains
, Louis XI, Nouv. C.
XVIe s. L'amitié en seroit plus pleine et plus comble
, Montaigne, I, 210. Il en a sa brassée toute comble, il n'en peult saisir davantage
, Montaigne, I, 350. Quand tous mes cinq sens de nature seroient combles de liesse…
, Montaigne, II, 252. Lesquels il fit encore couvrir de terre, jusqu'à ce que la fosse fust comble
, Despériers, Cont. X.
ÉTYMOLOGIE
Comble 1 ; provenç. comol ; ital. colmo.