« concept », définition dans le dictionnaire Littré

concept

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concept

(kon-sèpt') s. m.
  • Terme de philosophie. Résultat de la conception, chose conçue. Pour me servir des termes de l'école, dans leur concept formel, Descartes, Médit. 6. N'est ce pas là une image de ces concepts qui ont fait tant de réputation à tant de philosophes ? Diderot, Lett. s. les sourds. Idée est tout concept formé par l'esprit, Boullainvilliers, Réfut. de Spinoza, p. 91. Si l'on veut former une idée ou concept particulier de la partie, il faut la séparer de son tout, ID. ib. p. 97. Il n'en existe point d'autres [que le pendule composé] dans la nature ; et les pendules simples ne sont que de purs concepts géométriques propres à simplifier les objets, Laplace, Expos. III, 5.

    Dans le langage de Kant, toute idée qui est générale sans être absolue.

HISTORIQUE

XVIe s. A esté trouvé bon d'amplier les dites chartes, et d'icelles estre fait un recueil et concept, Nouv. coust. génér. t. II, p. 41. … Pense qu'autant de testes Et de bras et de mains viennent pour tes conquestes, En nombre redoublez, de dessin en dessin, Pour mettre tes concepts fidelement à fin, Am. Jamyn, Poésies, p. 27, dans LACURNE.

ÉTYMOLOGIE

Le latin conceptum, chose conçue, de concipere (voy. CONCEVOIR). Concept s'est dit pour conception, la formation de l'enfant dans le sein de sa mère : Vostre concept et naissement, Marot, J. V, 304.

SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIRE

CONCEPT. Ajoutez : - REM. Il s'est dit en parlant d'œuvres d'art ; aujourd'hui on dirait conception. Il [Le Brun] en avait disposé les parties auxiliaires et accessoires avec tant d'art… que chacune semblait ajouter à l'unité et à l'harmonie du tout ensemble de ce merveilleux concept, De Montaiglon, Hist. de l'Acad. de peinture (Mém. attribués à H. Testelin), t. II, p. 33.