« défavoriser », définition dans le dictionnaire Littré

défavoriser

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défavoriser

(dé-fa-vo-ri-zé) v. a.
  • Mettre en défaveur. Jacques [Sobieski] l'aîné était fort mal avec elle [la reine], mais il était né avant l'élection de son père, ce qui le défavorisait fort, Saint-Simon, 42, 244. Les idées si fausses, mais si fort reçues, qui défavorisaient celui à qui, de droit et de nécessité inévitable, les rênes de l'État se trouveraient dévolues…, Saint-Simon, 364, 57.

HISTORIQUE

XVIe s. Ceux desquels la cause n'est guere bonne, plus de besoin ont-ils d'artificieux langage pour pallier ce qui, estant descouvert, la rendroit desfavorisée, Lanoue, 556. Que ce seroit un acte qui porteroit quelque tesmoignage de lascheté, et qui deffavoriseroit grandement les affaires de ceux de la religion, Lanoue, 559. Villegagnon, defavorisé en France par la querelle qu'il eut avec le capitaine de Breu, D'Aubigné, Hist. I, 41. Tout cela defavorisant cette beauté par laquelle elle plaidoit mieux sa cause aux yeux qu'aux aureilles, D'Aubigné, ib. I, 259. Les harquebusiers de la courtine defavorisoient les liguez en quelque façon, D'Aubigné, ib. III, 269. À ces pensées j'adjouste la fascheuse mort de Sponde, desfavorisé du roy aussitost qu'il fut converty, D'Aubigné, Sancy, IX. Par terre, il n'y avoit ordre de le retirer, pour estre nos affaires en Italie trop desfavorisées, Du Bellay, M. 121. La fortune joue son jeu, comme il lui plaist favoriser et defavoriser les gens, Brantôme, Mandruzzo. Nos courtisans, deux jours après qu'ils sont defavorisés, Des Accords, Bigarr. Contrepeteries. Que messieurs de Guise n'ayent pas cest honneur d'estre auprès du roi et de vous, pour desfavoriser ma cause, Condé, Mémoires, p. 594.

ÉTYMOLOGIE

Dé… préfixe, et favoriser.