« déploré », définition dans le dictionnaire Littré

déploré

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Fac-simile de l'édition originale du Littré (BNF)

déploré, ée

(dé-plo-ré, rée) part. passé.
  • 1Sur quoi on a pleuré. Des malheurs longtemps déplorés.
  • 2Désespéré, dont on désespère. Tu remettras en assurance Leur salut qui fut déploré, Malherbe, III, 2. Nous nous assurons en quelque chose de divin qui accompagne votre personne, et qui porterait bonheur à des affaires encore plus déplorées que les nôtres, Guez de Balzac, Disc. à la rég. Plus que ne m'a permis un sort si déploré, Corneille, D. Sanch. III, 1. Ce qu'il [Lauzun] a per du est sans prix ; mais les bonnes grâces du roi, qu'il a conservées, sont sans prix aussi, et sa fortune ne paraît pas déplorée, Sévigné, 11. Il a rétabli sa poitrine entièrement déplorée, Sévigné, 404. Sa santé est tellement déplorée depuis quelque temps, Sévigné, 562. L'embarras devint grand : notre affaire se regardait comme déplorée, Saint-Simon, 18, 215. Votre sort est comme déploré aux yeux de Dieu, Massillon, Car. Parole. Il n'est presque point de pécheur, quelque déplorée que soit sa vie, qui…, Massillon, ib. Samar. Les pécheurs les plus déplorés trouvent encore en eux des sentiments de justice, Massillon, ib. Resp. hum. Ses miséricordes pour les âmes les plus déplorées, Massillon, ib. Conf.

REMARQUE

Déploré, dans le sens de désespéré, est un latinisme, et présentement peu usité ; mais il l'a été beaucoup au XVIIe siècle ; et, en l'employant bien, on pourrait encore s'en servir ; il faudrait surtout se régler sur les exemples de Massillon.