« déposition », définition dans le dictionnaire Littré

déposition

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déposition

(dé-pô-zi-sion ; en poésie, de cinq syllabes) s. f.
  • 1Action de déposer, de poser hors, de remettre. La déposition d'inscriptions de rente. Peu usité en ce sens qui est le sens propre.
  • 2Action de déposer, de destituer une personne élevée en dignité. La déposition d'un empereur, d'un évêque. Il lui enjoint de comparaître sous peine de la perte de son royaume et de sa déposition, Maucroix, Schisme, liv. I, dans RICHELET. Pour une déposition dans les formes, il fallait une assemblée générale de tous les évêques de la province, Fléchier, Hist. de Théodose, IV, 68.
  • 3 Terme de procédure. Action de déposer, de remettre un témoignage ; ce qu'un témoin affirme en justice. Oui, voilà M. le commissaire qui a reçu sa déposition, Molière, l'Av. V, 5. Les juges n'ont la liberté de juger que selon les dépositions des témoins et selon toutes les autres formes qui leur sont prescrites, Pascal, Prov. 14. Tous disent qu'ils ont vu, et leur déposition a toute l'authenticité possible, Diderot, Pens. phil. 54.

HISTORIQUE

XVe s. Nous sommes acertés de la trahison que ces ribauds moines nous ont fait, par la deposition de l'un d'eux et par nos femmes, Louis XI, Nouv. XXX.

XVIe s. Par où l'on cognut evidemment, que toute sa deposition estoit fausse, Amyot, Alc. 36. Montluc parloit de devenir collonel par la deposition de Dandelot, D'Aubigné, Hist. I, 104.

ÉTYMOLOGIE

Voy. DÉPOSITAIRE ; provenç. depositio ; espagn. deposicion ; ital. deposizione ; du latin depositionem.

SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIRE

DÉPOSITION. - HIST. Ajoutez : XIVe s. Eschevins amenerent gens dignes de foi à faire ceste information ; et meneit furent par devant II tabellions estauliz à eus oyr, et mirent en escrit la deposicion de eus (1301), Varin, Archives administ. de la ville de Reims, t. II, 1re part. p. 14.