« désaccoutumer », définition dans le dictionnaire Littré
désaccoutumer
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désaccoutumer
(dé-za-kou-tu-mé) v. a.
- 1Faire perdre une coutume, une habitude. L'oisiveté l'avait désaccoutumé de faire aucun effort.
En vain de son train ordinaire On le [naturel] veut désaccoutumer : Quelque chose qu'on puisse faire, On ne saurait le réformer
, La Fontaine, Fabl. II, 18.La mortification lui rend la mort familière, le détachement des plaisirs le désaccoutume du corps ; il n'a point de peine à s'en séparer
, Bossuet, Or. fun. Bourgoing. - 2Se désaccoutumer, v. réfl. Perdre l'habitude.
Il faut se désaccoutumer de souhaiter quelque chose
, Sévigné, 144.Je souhaite de tout mon cœur que vous ne vous désaccoutumiez ni de m'ecrire ni de me parler
, Maintenon, Lett. au card. de Noailles, 9 janv. 1704.L'incrédule, qui a secoué le joug de la foi, se désaccoutume bientôt du joug de l'obéissance
, Massillon, Or. fun. Dauphin.Comme la raison s'accoutume à examiner, elle se désaccoutume de croire
, Massillon, Panég. St Thomas.Absolument.
Le commandeur : on s'est accoutumé. - D. Japhet : qu'on se désaccoutume
, Scarron, D. Japhet, III, 4.
HISTORIQUE
XIVe s. Jà ne me puist aidier li Peres qui ne ment, Se je ne descoutume, ains mon departement, Ce servaige villain, qu'ensi honnist la gent
, Baud. de Seb. VIII, 888.
XVIe s. Celui qui par delicate paresse desdaigne ou desaccoustume d'employer ses mains à frotter son propre corps
, Amyot, Alex. 72.
ÉTYMOLOGIE
Dés… préfixe, et accoutumer.
SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIRE
DÉSACCOUTUMER. - HIST. Ajoutez : XIIe s. En dous manieres desaconstumet li irors blecie lo corage à posseir : la promiere…
, li Dialoge Gregoire lo pape, 1876, p. 366.