« désertion », définition dans le dictionnaire Littré
désertion
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désertion
(dé-zèr-sion ; en vers, de quatre syllabes) s. f.
- 1Action de délaisser, d'abandonner.
Vous m'aviez promis de me soutenir, et vous m'avez abandonné ; quelle désertion ! Je vais tourner mes recherches vers un pays étranger, vers une autre littérature ; cependant ce n'est pas une désertion timide de mon sujet qui me conduit en Angleterre
, Villemain, Littér. franç. Tabl. du XVIIIe siècle, 2e partie, 2e leçon. - 2Particulièrement, en termes de droit militaire, action de déserter, de quitter son corps sans permission. Désertion à l'intérieur. Désertion à l'ennemi.
- 3Changement de parti. Après les révolutions, les désertions sont fréquentes.
- 4Ancien terme de palais. L'inconstance ou la négligence, qui empêche de relever un appel, au terme prescrit.
Désertion d'un héritage, conduite d'un propriétaire négligent qui laisse un héritage en friche.
- 5Dépopulation. Vieilli en ce sens.
Nous supposons que la lieue carrée contient plus de 550 personnes, mais nous ne croyons pas qu'il faille étendre le nombre au delà quant à présent, à cause des mortalités et des grandes désertions arrivées dans le royaume
, Vauban, Dîme, p. 90.
HISTORIQUE
XVIe s. Il vit son ost ainsi renversé, abatu, et mené à telle desercion, il fut si desesperé que luy mesmes se voulut occire de sa propre main
, Triomphe des neuf preux, p. 381, dans LACURNE.
ÉTYMOLOGIE
Lat. desertionem, de deserere (voy. DÉSERT 1).
SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIRE
DÉSERTION. - HIST. Ajoutez : XVe s. Veans la desercion du pont de ladite ville
, Mantellier, Glossaire, Paris, 1869, p. 25.