Abel-François Villemain, auteur cité dans le Littré
VILLEMAIN (1790-1870)
Dans le texte d'origine du Littré, les auteurs pouvaient être nommés par de nombreuses variantes. Dans cette version en ligne, la forme VILLEMAIN a été choisie.Œuvres citées dans le dictionnaire Littré
Cette liste des œuvres a été compilée manuellement pour ce site web. Elle n'est pas exhaustive, et privilégie autant que possible les références aux éditions originales. Elle peut toutefois comprendre des publications contemporaines d'É. Littré, lorsque ce dernier était explicite sur ses sources ou qu'il cite des compilations. Le dictionnaire imprimé contenait d'ailleurs une liste très partielle des œuvres et auteurs.
| Titre de l'œuvre | Date de parution | Citations |
|---|---|---|
| Considérations sur la langue française, servant de préface à la 6e édition du Dictionnaire de l'Académie française | 1835 | 33 citations |
| Cours de littérature française | 1828-1829 | 4 citations |
| Souvenirs contemporains d'histoire et de littérature | 1854 | 63 citations |
| Tableau de la littérature au Moyen Âge en France, en Italie, en Espagne et en Angleterre | 1846 | 111 citations |
Quelques citations de Abel-François Villemain
Voici un tirage aléatoire parmi ses 228 citations dans le Littré.
Les symptômes du dehors venaient aggraver pour lui [Napoléon, en 1815] cette impression pénible de ses luttes intérieures avec les conseillers nouveaux.
Souv. contemp. Cent-Jours, X (symptôme)Prenons une autre extrémité, touchons une autre corde du cœur ; voyons non plus le moraliste pathétique et touchant, mais le moraliste profond et accusateur.
Litt. franç. 18<sup>e</sup> siècle, 2<sup>e</sup> part. 1re leçon. (moraliste)Quand un mérite semblable [la justesse] cessa d'appartenir à la langue latine, quand les mots effacés et comme usés par le long usage y perdirent leur sens propre.
Dict. de l'Acad. Préface, p. XXII (effacé, ée)Le gouvernement français [sous Napoléon, après le retour de l'île d'Elbe], c'est la guerre, c'est une stratocratie élective, querelleuse, envahissante.
Souvenirs contemporains, les Cent-Jours, ch. VIII. (stratocratie)En flattant l'orgueil des souvenirs historiques, sans gêner par aucune témérité de réflexion et de langage la prudente étiquette d'un auditoire de souverains, de princes, de ministres et d'ambassadeurs.
Souv. contemp. les Cent-Jours, ch. 3 (témérité)Rien de plus urgent que de l'enlever [Napoléon sorti de l'île d'Elbe] de dessous les yeux de l'Europe et de le transporter au plus tôt le plus loin possible.
Souvenirs contemp. les Cent Jours, ch. II. (plus)Un caractère essentiel de la langue française, celui qui la rend si propre aux sciences, aux affaires, à la vie, celui qu'elle ne peut perdre sans changer tout à fait, la clarté…
Dict. de l'Acad. Préface (vie [1])De la censure minutieuse et délicate de Vaugelas, le travail de l'Académie passa dans la main rude et encore un peu gauloise de Mézeray, qui, le meilleur de nos vieux historiens pour la liberté de jugement, la vigueur du récit et parfois l'éloquence, se trouva chargé de recueillir dans l'usage la belle langue française qu'il n'adoptait qu'à demi.
Dict. de l'Acad. préface, p. XII (gaulois, oise)Son rapide triomphe [de Napoléon revenant de l'île d'Elbe]… le forçait d'appeler ou de laisser provisoirement venir à lui la portion même d'anciens jacobins sévèrement disgraciée sous son précédent règne.
Souvenirs contemporains, les Cent-Jours, ch. V. (jacobin, ine)On trouve dans la Henriade une éloquente, une brillante, une judicieuse traduction en vers du système de la gravitation.
Litt. fr. XVIIIe siècle, 2<sup>e</sup> partie, 2<sup>e</sup> leçon. (gravitation)Quand vous lisez les lettres de Jean Sobiesky, vous le voyez conquérant tracassé par une femme hautaine ; vous le voyez, de la tente du grand vizir, du milieu des trésors qu'il a conquis, écrivant à cette épouse dont il ménage l'orgueil, dont il flatte la coquetterie, et lui promettant les riches dépouilles du harem du vizir.
Litt. fr. 18<sup>e</sup> siècle, 2<sup>e</sup> part. 1re leçon. (hautain, aine [1])Un moment alors se réveilla [chez Napoléon] l'orgueil du trône et du génie.
Souven. contemp. les Cent-Jours, XII (trône)Si c'étaient des traités longs comme les Nuits d'Young, il pourrait y avoir du génie par accident ; mais cela me fatiguerait plus que cela ne me toucherait ; j'y verrais une espèce de spleen littéraire qui pourrait finir par le suicide du talent.
Littér. franç. XVIIIe siècle, 2<sup>e</sup> part. 2<sup>e</sup> leç. (spleen)Thompson, ce poëte naturel et vrai, ce premier chantre des montagnes d'Écosse.
Litt. fr. XVIIIe siècle, 2<sup>e</sup> part. 2<sup>e</sup> leçon. (naturel, elle)Sans doute, dans le XVIIe siècle, cet éclat même de la civilisation, cette vive et orgueilleuse préoccupation que la France avait d'elle-même…
Littér. franç. XVIIIe siècle, 2<sup>e</sup> partie, 4<sup>e</sup> leçon. (préoccupation)La société était si brillante dans le dix-huitième siècle, elle était si spirituelle, qu'elle était à elle-même son unique point de vue.
Littér. franç. XVIIIe siècle, 2<sup>e</sup> part. 2<sup>e</sup> leçon (société)Anecdotier de l'univers, compilateur et dialecticien à la fois, le plus penseur des érudits [Bayle],
Littérature au XVIIIe siècle, 1re leçon (anecdotier)Ce n'est pas ma faute si sa parole [de J. J. Rousseau], puissante comme le glaive et comme le feu, agitait les âmes de ses contemporains.
Littér. fr. 18<sup>e</sup> s. 2<sup>e</sup> partie, 2<sup>e</sup> leçon. (glaive)Je n'ai point consolé ses revers [de J. J. Rousseau], idolâtré sa gloire présente et factieuse, dit-on.
Littér. Tabl. du 18<sup>e</sup> siècle, 2<sup>e</sup> partie, 2<sup>e</sup> leçon. (factieux, euse)La pièce est faite comme une tragédie française du second ordre, à la fois romanesque et régulière, assez bien emboîtée dans les limites de temps et de lieux, et n'offrant guère d'invraisemblable que les caractères, les sentiments et les actions des personnages.
Littér. Tabl. du XVIIIe siècle, 2<sup>e</sup> partie, 2<sup>e</sup> leçon. (emboîté, ée)