« enclouure », définition dans le dictionnaire Littré

enclouure

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enclouure

(an-klou-u-r') s. f.
  • 1 Terme de vétérinaire. Blessure d'un cheval qui s'est encloué.

    Blessure faite aux tissus vifs du pied du cheval et du bœuf par les clous que le maréchal implante pour fixer le fer.

  • 2 Fig. Empêchement, nœud d'une difficulté. De l'argent, dites-vous, ah ! voilà l'enclouure, Molière, l'Étour. II, 5. Eh ! je sais trop où lui tient l'enclouure, Th. Corneille, Comtesse d'orgueil, II, 1. J'en connais l'enclouure, et je sais bien par où Vous faire devenir un peu moins loup-garou, Th. Corneille, le Geôlier de soi-même, v, 6. Il [M. le duc] me dit qu'avec un établissement son frère reviendrait ; hé bien, repris-je, voilà donc l'enclouure, Saint-Simon, 508, 222.

HISTORIQUE

XIIe s. Mais s'ele [la paix] fust bien clere e senz nule emposture, [ils] Ne eüssent fait as suens desonur ne enjure : Mais conuistre i pout l'um mult tost l'encloeüre, Th. le mart. 125.

XIIIe s. Rois, rappele-moi, se tu oses ; Si te conterai de ces choses L'encloeure, Un dit de vérité.

XVIe s. M. de Vieilleville, saichant ceste encloueure [personne ne voulant proposer la paix], envoya un moyne fort eloquent et hardy devers le roy d'Hespaigne, Carloix, VII, 18. À l'encloueure [du cheval], faut premierement en oster la cause, qui est le cloud, et, au trou d'icelui, mettre de l'huile bouillant, De Serres, 984. L'enclouure estoit en ce qu'il eust de grandes guerres de tous costez, Brantôme, CharlesQuint.

ÉTYMOLOGIE

Enclouer.