« entr'ouvrir », définition dans le dictionnaire Littré

entr'ouvrir

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entr'ouvrir

(an-trou-vrir) v. a.

Se conjugue comme ouvrir.

  • 1Ouvrir par disjonction. Des mers pour eux il entr'ouvrit les eaux, Racine, Athal. I, 4. La terre … nous paîra sa culture ; Ce bras, nerveux encore, est propre à l'entr'ouvrir, Ducis, Lear, II, 5.
  • 2Ouvrir à demi. Entr'ouvrir la porte. Ce prince en soupirant Avec assez de peine entr'ouvre un œil mourant, Corneille, Rodog. v, 4. Il entr'ouvre ses yeux à la lumière, Fénelon, Tél. v.

    Fig. Ninias en secret privé de la lumière Du trône où j'aspirais m'entr'ouvrait la barrière, Voltaire, Sémir. II, 4. La douleur lentement m'entr'ouvre le tombeau, Lamartine, Méd. I, 18.

  • 3S'entr'ouvrir, v. réfl. Être ouvert par disjonction. La terre s'entr'ouvrit. Le nuage descend, il s'arrête, il s'entr'ouvre, Corneille, Toison d'or, III, 6. Le ciel brille d'éclairs, s'entr'ouvre, et parmi nous Jette une sainte horreur qui nous rassure tous, Racine, Iphig. v, 6.

    S'ouvrir à demi. La porte s'entr'ouvrit.

HISTORIQUE

XIIe s. La dame ki fu en atente, Avoit le postic entr'ouvert, Lai d'Ignaurès.

XIIIe s. Le grant huis de la chambre Blancheflors entrouvrit, Berte, LXXXIX.

XVe s. Ha hay ! qui puet avoir osté Du monument et descouvert Le couvercle et entrouvert ? Resurrection de N. S. Mystère.

XVIe s. Quand les os s'eslochent, s'entr'ouvrent et entre-baaillent, sans toutesfois estre luxés, Paré, XIV, 1. Le ciel sembla s'entr'ouvrir, Amyot, Fab. 4.

ÉTYMOLOGIE

Entre, et ouvrir.