« ergo », définition dans le dictionnaire Littré

ergo

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Fac-simile de l'édition originale du Littré (BNF)

ergo

(èr-go) conj.
  • Conséquemment, donc. Ma fille est nonne, ergo c'est une sainte, La Fontaine, Mazet. Vous vous sentez en fonds, ergo plus de maîtresse, Regnard, Joueur, III, 6. Damis est riche, ergo Damis est redoutable, Boissy, Impatient, III, 4.

    S. m. [Il] Lui barbouillait l'esprit d'un ergo sophistique, Régnier, Sat. x. Moi, j'ai cinquante ans ! moi ! Finette… - Ma sœur, dans mon calcul je crois vous faire grâce ; Et je raisonne ainsi : j'en ai cinquante et passe ; Vous êtes mon aînée ; ergo, dans un seul mot, Vous voyez si j'ai tort. - Votre ergo n'est qu'un sot, Regnard, Ménechm. l, 5.

    Au plur. Des ergo.

HISTORIQUE

XVIe s. Ilz nourrissoient leurs grans troupeaux de songes, D'ergos, d'utrum, de quare, de mensonges, Marot, I, 276. Ce sont les theses des deux partis, pour lesquelles on est venu des ergots aux fagots, et puis des arguments aux armements, D'Aubigné, Hist. I, 50. Un maistre aux arts est si plein d'ergots qu'on ne sauroit durer auprès de lui, Despériers, Contes, IV.

ÉTYMOLOGIE

Lat. ergo, donc, qui est le grec ἔργῳ, par le fait, véritablement, de ἔργον, œuvre (comp. ORGANE).