« excessivement », définition dans le dictionnaire Littré

excessivement

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Fac-simile de l'édition originale du Littré (BNF)

excessivement

(è-ksè-si-ve-man) adv.
  • Avec excès, à un degré excessif. Ma tante n'est plus si excessivement mal, Sévigné, 29 avr. 1672. Puisqu'il en est question, je vous dirai tout net que cette liberté me déplaît excessivement, Beaumarchais, Barb. de Sév. II, 15.

REMARQUE

Ne dites pas : Ce vers est excessivement harmonieux, cet adverbe ne pouvant s'appliquer à une qualité que l'on regarde comme bonne, JULLIEN. Cette remarque doit être restreinte : elle est juste pour les qualités qui impliquent douceur, finesse ; mais elle ne l'est pas pour les autres. Voici des exemples qui n'ont rien de blâmable : Mme la maréchale est excessivement sérieuse, Maintenon, Lett. au duc de Noailles, 19 déc. 1700. Les âmes excessivement bonnes sont volontiers imprudentes, Marivaux, Paysan parv. part. 2. Mais on ne dira pas excessivement mieux : Sarrette, directeur du Conservatoire, n'était pas musicien, mais il était excellent logicien, ce qui valait excessivement mieux, Ad. Adam, Derniers souven. d'un musicien, Gossec.

HISTORIQUE

XVIe s. On puelt et trop aymer la vertu, et se porter excessivement en une action juste, Montaigne, I, 223.

ÉTYMOLOGIE

Excessive, et le suffixe ment.

SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIRE

EXCESSIVEMENT. - HIST. Ajoutez :

XIVe s. Comme aucuns forains se sont dolus par devers nous, sur ce que yl se dient estre trop excessivement taillié ou temps passé (1359), Varin, Archiv, administ. de la ville de Reims, t. III, p. 142. S'il veulent dire et maintenir que trop excessivement aient esté imposez (1386), Varin, ib. p. 677.