« gercer », définition dans le dictionnaire Littré

gercer

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gercer

(jèr-cé. Le c prend une cédille devant a et o : gerçant, gerçons)
  • 1 V. a. Causer de petites crevasses à la peau. Gercer les lèvres, le visage Mon front hâlé, mes doigts qu'a gercés la froidure D'un jeune montagnard me donnent la figure, Lamartine, Joc. v, 174.

    Par extension. Les chaleurs ont gercé la terre.

  • 2 V. n. Devenir gercé. Les lèvres gercent au grand froid.
  • 3Se gercer, v. réfl. Être gercé, avoir des gerçures. Les lèvres se gercent à la grande gelée. L'enduit qui est exposé à l'air, se séchant plus tôt que le dedans du mur, se gerce, Vitruve abrégé, I, 2, dans RICHELET. L'on observe qu'à mesure que ce charbon s'embrase, il se gerce et se fend en plusieurs sens, Buffon, Min. t. VIII, p. 158, dans POUGENS. Le pédicule souffre une altération analogue : il noircit et se gerce çà et là, mais surtout aux endroits où il est le plus tourmenté, Bonnet, Us. feuil. plant. 2e mém.

HISTORIQUE

XVIe s. Ce vent de mars vous garschera les levres, Palsgrave, P. 434. Le blé meurdri de la froidure Et blesme des jarçans frimas, Maintenant n'a plus le chef bas, Mais touffu reprend sa verdure, Belleau, Bergerie, t. I, p. 106, dans LACURNE.

ÉTYMOLOGIE

Bas-lat. gersa, gerce, garsa, scarification, charaxare, garser, vieux mot signifiant scarifier ; de caracter, scarificateur, qui est le grec χαραϰτὴρ, tracer des lignes (voy. CARACTÈRE). Diez indique une forme non latine carptiare ; mais garsa, scarification, sert d'intermédiaire entre jarser, gercer, et caraxare.