« goinfre », définition dans le dictionnaire Littré

goinfre

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Fac-simile de l'édition originale du Littré (BNF)

goinfre

(goin-fr') s. m.
  • Terme familier. Celui qui mange beaucoup et salement ; c'est toujours un mot d'injure. C'est un prêtre qui vit en goinfre, fort déréglé et fort dissolu, Patin, Lett. t. II, p. 179. S'il faut rire ou chanter au milieu d'un festin, Un docteur est alors au bout de son latin : Un goinfre en a toute la gloire, Boileau, Poésies div. I. Vitellius est gras, mais il ne faut pas voir en lui seulement le goinfre inoffensif ; un buste souvent reproduit, admirable d'exécution, mais qui peut-être appartient à la renaissance, a fait prévaloir sa réputation de sensualité sur le renom de cruauté qu'il méritait aussi bien et que d'autres portraits lui restituent, Ampère, Hist. rom. à Rome, Introd. p. LI.

    Adj. Qui a rapport à la goinfrerie. Toujours quelque mot goinfre est dans tous ses discours, Scarron, Jodelet maître et valet, V, 2.

HISTORIQUE

XVIe s. Goimphre et goinfre, Cotgrave Il usoit des termes sales de goinfre et de cabaret à sa mode accoustumée, Sully, dans le Dict. de DOCHEZ.

ÉTYMOLOGIE

Origine inconnue. Diez le rattache au radical god qui est dans godinette (voy. ce mot). Il rappelle aussi gouliafre, qui semble avoir de l'analogie avec goinfre sans qu'on puisse dire comment (voy. GOULIAFRE). Scheler demande si goinfre n'est pas une altération de goufre ou de gonfler.