« grappin », définition dans le dictionnaire Littré

grappin

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Fac-simile de l'édition originale du Littré (BNF)

grappin

(gra-pin) s. m.
  • 1 Terme de marine. Petite ancre de chaloupe à quatre ou cinq branches recourbées.
  • 2Sorte de crochet pour l'abordage. Ils attachaient à des solives des crocs et des grappins, Vaugelas, Q. C. IV, 3. Les deux flottes se choquèrent avec toutes les armes de l'antiquité et toutes les modernes, les flèches, les longs javelots, les lances à feu, les grappins, les canons, les mousquets, les piques et les sabres, Voltaire, Mœurs, 160. De quelque grandeur qu'il [le navire] fût, les flibustiers allaient sans délibérer à l'abordage ; dès que le grappin était une fois jeté, c'était un vaisseau enlevé, Raynal, Hist. phil. x, 10.

    Fig. Jeter, mettre le grappin, son grappin sur quelqu'un, se rendre maître de son esprit. La maréchale de Rochefort, dame d'honneur de Mme la duchesse d'Orléans, avait le grappin sur la duchesse de Villeroy, Saint-Simon, 206, 25. Dès que quelque infortuné avait jeté sur moi le grappin d'un bienfait reçu, Rousseau, Prom. 4.

  • 3Nœud de grappin, sorte de nœud semblable à celui de l'étalingure du câblot d'un grappin.
  • 4Instrument pour séparer une partie de la rafle du grain de raisin.

ÉTYMOLOGIE

Même radical que dans grappe 1 (voy. ce mot). On trouve dans CHRISTINE DE PISAN, Dit de Poissy, le mot de grappin au sens de menue paille.

SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIRE

GRAPPIN. Ajoutez :
5Nom, sur le Rhône, d'un remorqueur ainsi dit parce qu'il se toue lui-même par une roue à l'arrière, laquelle mord sur le fond sableux du fleuve à la façon d'un grappin. Les remorqueurs ou grappins qui ont jusqu'à 105 mètres de long sur 7 mètres de large et qui traînent des convois d'environ 500 tonnes avec un tirant d'eau minimum de 90 centimètres, L. Simonin, Rev. des Deux-Mondes, 1er fév. 1877, p. 647.