« impassible », définition dans le dictionnaire Littré

impassible

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impassible

(in-pa-ssi-bl') adj.
  • 1Qui n'est pas susceptible de souffrance. J'ai reçu ces plaies dans mon corps mortel pour tous les hommes ; je les garderai pour toi dans mon corps impassible, Fléchier, II, 168.

    Par extension, qui n'est pas susceptible d'éprouver d'altération. Il [le diamant] est inaltérable, ou du moins plus durable, plus impassible qu'aucune autre substance, Buffon, Min. t. IV, p. 244.

  • 2 Fig. Qui, par la force de son caractère, s'est mis au-dessus de la douleur physique ou morale. L'homme impassible est aussi contradictoire que l'homme immortel, Voltaire, Dict. phil. Bien et mal physique et moral. Le sang pétille dans mes vieilles veines en vous parlant de lui [Letourneur, traducteur de Shakspeare] ; s'il ne vous a pas mis en colère, je vous tiens pour un homme impassible, Voltaire, Lett. d'Argental, 19 juill. 1776. À cette foule de malheurs, il [Napoléon] ne peut opposer qu'une résistance inerte, une fermeté impassible, une attitude inébranlable, Ségur, Hist. de Nap. X, 2.
  • 3Qui ne se laisse déterminer dans ses jugements par aucune considération particulière. Un juge impassible. Il faut que l'histoire soit impassible comme la justice.

HISTORIQUE

XIVe s. La discipline les doit tous faire impassibles. - Parties inalterables et impassibles, Oresme, Thèse de MEUNIER.

XVe s. Diex est impassible, immortel, Conversion de St Denis.

XVIe s. Ils commencerent lors à croire qu'ils n'avoient point affaire à un ennemy totalement invincible et impassible, ains qu'il pourroit bien aussi quelquefois souffrir perte et recevoir dommage, Amyot, Marcel. 16.

ÉTYMOLOGIE

Lat. impassibilis, de in négatif, et passibilis, passible.