« incestueux », définition dans le dictionnaire Littré

incestueux

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Fac-simile de l'édition originale du Littré (BNF)

incestueux, euse

(in-sè-stu-eû, eû-z') adj.
  • 1Coupable d'inceste. C'est en vertu de ce pouvoir que saint Paul, au nom de Jésus-Christ, accorda par indulgence à l'incestueux pénitent de Corinthe la grâce la plus complète, Bourdaloue, Ouvert. du jubilé, Myst. t. II, p. 545. La douleur vertueuse De Phèdre malgré soi perfide, incestueuse, Boileau, Ép. VII. De son maître offensé rival incestueux, Voltaire, Mahom. II, 6.

    Substantivement. Un seul jour ne fait pas d'un mortel vertueux Un perfide assassin, un lâche incestueux, Racine, Phèdre, IV, 2. On sait que saint Paul excommunia l'incestueux de Corinthe, Voltaire, Dict. phil. Yvetot.

  • 2Où il y a inceste, en parlant des choses. Un reste mal éteint d'incestueuse flamme, Corneille, Hérac. III, 1. Mais ce lien du sang qui nous joignait tous deux Écartait Claudius d'un lit incestueux, Racine, Brit. IV, 2. Le Précurseur ne séjourne dans la cour d'Hérode que pour reprocher à ce prince ses dissolutions et son commerce incestueux, Massillon, Confér. Conduite des clercs dans le monde.
  • 3 Fig. et surtout en poésie. Qui appartient à l'incestueux. Des mains incestueuses. C'est moi qui sur ce fils chaste et respectueux Osai jeter un œil profane, incestueux, Racine, Phèdre, V, 7.

HISTORIQUE

XVIe s. Fussiez-vous le plus incestueux et ambitieux primat du monde, Sat. Mén. p. 8.

ÉTYMOLOGIE

Provenç. encestuos ; espagn. et ital. incestuoso ; du lat. incestuosus (QUICHERAT, Addenda), de incestus, inceste.