« instigation », définition dans le dictionnaire Littré

instigation

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Fac-simile de l'édition originale du Littré (BNF)

instigation

(in-sti-ga-sion ; en vers, de cinq syllabes) s. f.
  • Action d'instiguer. Il leur demanda, à l'instigation de Perdiccas, quels étaient les auteurs de la sédition, Vaugelas, Q. C. VIII, 14. L'âme a péché par le ministère et même en quelque sorte par l'instigation du corps ; et c'est pourquoi il est juste qu'elle soit punie avec son complice, Bossuet, Sermons, Résurrect. dern. 1. L'âme sent, à de certaines instigations confuses, qu'il [le Saint-Esprit] veut quelque chose qu'elle ne peut comprendre, Bossuet, Ét. d'orais. V, 26. On leur impute [aux jésuites] beaucoup de choses dont on n'a aucune preuve, mais que l'on croit facilement à l'instigation des préjugés, Bayle, lett. à Pecher, 10 août 1705.

REMARQUE

" L'Académie a jugé ce mot de palais et peu élégant : je m'en suis pourtant servi pour ma traduction de Quinte-Curce, VAUGEL. Nouv. Rem. p. 212. " L'arrêt de l'Académie n'a pas prévalu contre ce mot.

HISTORIQUE

XIVe s. Sanz les souffrir pour le temps avenir estre empeschiez en aucune maniere à l'instigation du dit bourgois ou d'aucune personne …, Lettre de Charles V, Bibliothèque des chartes, 4e série, t. III, p. 426. Comme à l'instigation, enortement et promotion de feu Estienne Marcel n'a gueres prevost des marchands de la ville de Paris…, Ordonn. t. IV, p. 346. Sans instigation de nul autre, Bercheure, f° 28, verso.

XVe s. Il ne voult oncques consentir que ceux de la ville de Gand fussent appelés ès traités, et par le pourchas et instigation de ceux de Bruges, Froissart, II, II, 216.

ÉTYMOLOGIE

Lat. instigationem, de instigare, instiguer.