« lustre.2 », définition dans le dictionnaire Littré

lustre

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lustre [2]

(lu-str') s. m.
  • 1 Terme d'antiquité romaine. Époque du cens qui revenait tous les cinq ans.
  • 2Espace de cinq ans. Et depuis quatre lustres Mon trône n'est fondé que sur des morts illustres, Corneille, Héracl. I, 1. Deux lustres de guerre, Corneille, Sert. II, 1. Maintenant… Que mon âge… Bientôt s'en va frapper à mon neuvième lustre, Boileau, Ép. V. La bonne dame a douze lustres accomplis ; son mari vient de mourir ; elle veut se retirer dans un couvent, afin, dit-elle, que sa réputation soit à l'abri de la médisance, Lesage, Diable boit. ch. 10, dans POUGENS. Le Protecteur [Cromwell] vécut l'âge des hommes de sa nature ; leur règne le plus court est ordinairement de neuf à dix ans, et le plus long de vingt à vingt-deux… il se peut faire que la force physique d'un homme placé au plus haut point des révolutions se trouve épuisée dans une période de trois ou quatre lustres, Chateaubriand, Stuarts, Protectorat.

HISTORIQUE

XIVe s. Lustre estoit une maniere de sacrefice ou de purification que l'en fesoit sur tout le peuple de cinq ans en cinq ans, Bercheure, f° 2, verso.

ÉTYMOLOGIE

Lat. lustrum, sacrifice expiatoire pour le cens, de lustrare, purifier (voy. LUSTRE 1).