« marcheur », définition dans le dictionnaire Littré

marcheur

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Fac-simile de l'édition originale du Littré (BNF)

marcheur, euse

(mar-cheur, cheû-z') s. m. et f.
  • 1Celui, celle qui peut marcher beaucoup sans se fatiguer. Un bon marcheur. Un mauvais marcheur. Elle aimait assez à se promener avec moi, nous étions marcheurs l'un et l'autre, et l'entretien ne tarissait pas entre nous, Rousseau, Conf. IX.
  • 2 Terme de marine. Grand marcheur, se dit d'un navire qui, avec la même voilure, gagne les autres de vitesse. On dit par opposition, mauvais marcheur.
  • 3Double marcheur, nom vulgaire de l'amphisbène, serpent.
  • 4 S. f. Marcheuse, dans les ballets, femme qui figure sur la scène pour parader avec toute espèce de costumes. On appelle marcheuse à l'opéra une femme qui, ne sachant ni chanter ni danser, n'a jamais autre chose à faire qu'à se montrer, E. Feydeau, Un début à l'opéra, ch. XII.
  • 5 Terme grossier. Femme qui appelle les passants à demi-voix, pour les engager à entrer chez les filles publiques.
  • 6 Adj. Marcheur, marcheuse, qui marche. Le régiment marcheur, polype aux mille pieds, Hugo, Crép. 4. L'homme est un animal marcheur, et marcheur sur ses membres de derrière ; tous les singes sont des animaux grimpeurs, Quatrefages, Acad. des sc. Comptes rendus, t. LXIV, p. 1229.

    Terme de zoologie. Se dit des oiseaux qui ont l'habitude de marcher, des reptiles batraciens qui marchent, et des insectes qui ne peuvent que marcher, qui n'ont point d'ailes.

    Terme d'ornithologie. Pieds marcheurs, ceux dont les tibias sont couverts de chair et de plumes jusqu'à l'articulation du cou-de-pied, et ceux qui ont un doigt en arrière et trois en avant, dont les deux externes tiennent ensemble depuis la base jusqu'au delà de la moitié sans membrane interdigitale.

    Terme de physiologie. La force marcheuse, la force employée pour effectuer la marche.

ÉTYMOLOGIE

Marcher 1.

SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIRE

MARCHEUR.
5Ajoutez :

Marcheuse s'est dit aussi des proxénètes. Cette femme était une de ces intrigantes qui jouent la dévotion… et qui surprennent la confiance des mères et des filles, pour les amener au désordre ; c'était l'usage qu'Hudson faisait de celle-ci ; c'était sa marcheuse, Diderot, Jacques le fataliste, Paris, 1821, p. 296.

7Le même que marcheux. Les fonctions du marcheur, notamment, consistent à fouler aux pieds dans une fosse la terre à brique déjà divisée par le casseur ; puis…, Gaz. des Trib. 6 mars 1876, p. 227, 2e col.