« marcher.2 », définition dans le dictionnaire Littré
marcher
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Fac-simile de l'édition originale du Littré (BNF)
marcher [2]
(mar-ché ; l'r ne se prononce et ne se lie jamais) s. m.
- 1La manière dont on marche.
Ne te donna-t-on pas des avis, quand la cause Du marcher et du mouvement, Quand les esprits, le sentiment, Quand tout faillit en toi ?
La Fontaine, Fabl. VIII, 1.Un rat des plus petits voyait un éléphant Des plus gros, et raillait le marcher un peu lent De la bête de haut parage
, La Fontaine, Fabl. VIII, 15.Ah ! monsieur, c'est un spectre, je le reconnais au marcher
, Molière, Festin, V, 5.Tous les marchers, toussers, éternuers, sont différents
, Pascal, Pens. XXV, 63, édit. HAVET.Les vieilles même, au marcher symétrique, Des ans tardifs ont oublié le poids
, Gresset, Vert-Vert, III. - 2L'endroit où l'on marche, relativement au plus ou moins de facilité qu'on a d'y marcher.
Comment le parfum des fleurs, le charme de la verdure, l'humide vapeur de la rosée, le marcher mol et doux sur la pelouse, enchanteront-ils les sens !
Rousseau, Émile, III.Nous avions sous nos pieds un marcher doux, commode et sec
, Rousseau, Hél. IV, 11. - 3 Terme de chasse. Faux marcher, se dit de la biche qui biaise en marchant, et du cerf après qu'il a mis bas son bois.
HISTORIQUE
XVIe s. Martius seul, ny en sa contenance, ny en son marcher, ny en son visage, ne se montra onques estonné ny ravalé de courage
, Amyot, Cor. 32.
SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIRE
MARCHER.2Ajoutez :
Ne pas se laisser marcher sur le pied, n'être pas endurant.
27 S. m. Le marcher, l'action de marcher.
Le seoir est aussi naturel que l'être debout ou le marcher, Malherbe, Lexique, éd. L. Lalanne.
REMARQUE
Ajoutez :2. Bien que le sens primitif de marcher, comme on peut le voir à l'historique et à l'étymologie, soit fouler, presser, cependant on le trouve avec son sens actuel dans le courant du XIIIe siècle : En grant martire estoit ses cors, Et jambe et pié avoit porri ; Qui lui donast tout Montorri Ne tout l'avoir d'une grant terre, Ne marchast il deux pas à terre
, Gautier de Coinsy, les Miracles de la sainte Vierge, page 181, éd. abbé Poquet.