« masculin », définition dans le dictionnaire Littré

masculin

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Fac-simile de l'édition originale du Littré (BNF)

masculin, ine

(ma-sku-lin, li-n') adj.
  • 1Qui appartient, qui a rapport au mâle. Le sexe masculin. Succession, ligne masculine. Trahi par l'évêque de Laon, surpris et livré à Hugues Capet, il mourut captif dans la tour d'Orléans ; et deux enfants mâles, qui ne purent le venger, mais dont l'un eut cette basse Lorraine, furent les derniers princes de la postérité masculine de Charlemagne, Voltaire, Mœurs, 38. Il ne se doutait pas que dans cette femme si frêle en apparence, si timide, résidât ce courage plus que masculin, cette sorte d'intrépidité délirante, qui se manifeste parfois comme une crise nerveuse chez les êtres les plus faibles, Georges Sand, Indiana, p. 260.

    Fief masculin, celui que les mâles seuls pouvaient posséder.

    Terme de botanique. Corolles masculines, corolles qui, dans les synanthérées, sont accompagnées d'organes mâles parfaits.

  • 2En mauvaise part, qui a un caractère d'homme, en parlant d'une femme. Comment Mme Clive-Hart, jeune mariée, très effrontée, très emportée, très masculine, très méchante, s'était emparée de son esprit, Voltaire, Jenni, 4.
  • 3 Terme de grammaire. Noms masculins, noms désignant les êtres qui sont masculins par nature ou par assimilation.

    Genre masculin, le genre de ces noms.

    Substantivement. Le masculin, le genre masculin.

    On dit dans le même sens : le est l'article masculin ; il est le pronom masculin.

  • 4 Terme de versification. Terminaison, rime masculine, celle d'un mot qui ne finit pas par un e muet.

    Vers masculin, vers terminé par une rime masculine. Métastase n'a presque point d'airs dont les deux parties ne se reposent sur un vers masculin, Marmontel, Élém. litt. Œuv. t. VIII, p. 460, dans POUGENS.

HISTORIQUE

XIIIe s. Li masles vait contre nature, Ki taut [ôte] à femme sa droiture ; Masles ki devient feminins Ne doit pas estre masculins, Gui de Cambrai, Barl. et Jos. p. 235.

XVe s. Et premiers, il est verité Que la nature feminine La plupart du temps est encline à appeler le masculin, Coquillart, Plaidoyer de la simple et de la rusée.

ÉTYMOLOGIE

Provenç. masculin ; espagn. et ital. mascolino ; du lat. masculinus, dérivé de masculus (voy. MÂLE).