« mon.2 », définition dans le dictionnaire Littré
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mon [2]
- qui sert à affirmer, à interroger ; elle est tout à fait inusitée.
Ardez, voire, c'est mon
, Régnier, Sat. X.M. Jourdain : Lorsque je hante la noblesse, je fais paraître mon jugement ; et cela est plus beau que de hanter votre bourgeoisie. - Mme Jourdain : Çà mon vraiment, il y a fort à gagner à fréquenter vos nobles
, Molière, Bourg. gent. III, 3.
HISTORIQUE
XIIe s. E ceaus [ceux] qu'um ne purra aveir ne asembler, Lur mesage od lur letres i deivent faire aler, Saveir mun s'il voldrunt cel sacre graanter [octroyer]
, Th. le mart. 127.
XIIIe s. Li rois apela celi prince, et li dit : tu es revenu de l'ost des Tartarins, et il repondit : Sire, ce sui mon
, Joinville, 264. Aus chevaliers la montre et dit : Vez, voi ci le plus hardi home Qui soit d'Illande jusqu'à Rome ; Il a plus cuer que un lion. Cil respondent que ce a mon
, Méon, Nouv. rec. I, 253. À folie me font entendre ; à folie, voir, ce font mon, Car je n'i voi nule raison
, la Manekine. V. 458.
XVIe s. Respondez-moi, veu ceste foy constante, à sçavoir-mon, s'il nous laisse au besoing ?
Marot, I, 304. Tu estimes bien ce qui sert, et non pas ce qui nuit. - Ce fay mon, dit Critobule
, La Boétie, 109.
ÉTYMOLOGIE
Origine incertaine. On a indiqué la particule grecque μῶν et la particule de l'ancien scandinave mun ; suédois, monne ; mais ces particules sont dubitatives, interrogatives, et mon est affirmatif. Diez émet une conjecture ingénieuse et plausible : il suppose que mon répond à l'adverbe latin munde (munde ayant donné mon, comme mundus avait donné mont) ; de sorte que mon signifierait purement, certainement.