« noyer », définition dans le dictionnaire Littré

noyer

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Fac-simile de l'édition originale du Littré (BNF)

noyer [1]

(no-ié ; plusieurs prononcent noi-ié ; J'r ne se lie jamais ; au pluriel, l's se lie : des no-ié-z en fleur) s. m.
  • 1Genre de la famille des juglandées.

    Le noyer commun, qui a plusieurs variétés, telles que le noyer à coque dure, le noyer à coque tendre ou noyer mésange, le noyer de jauge, le noyer à gros fruit long. Encore que l'on dise que celles de son sexe soient de l'humeur des ânes et des noyers, de qui l'on ne tire point de profit qu'en les battant fort et ferme, Francion, liv. VII, p. 265. Tous ses bords sont couverts de saules non plantés Et de noyers souvent du passant insultés, Boileau, Épît. VI.

    Par abréviation, une table de noyer, un lit de noyer, une table, un lit de bois de noyer.

  • 2Noyer à feuilles de frêne, ancien nom de la ptérocarpe fraxinifoliée, qui a fait partie du genre noyer.

    Noyer du Japon, nom vulgaire de la gingko bilobée (conifères).

    Noyer de Ceylan ou des Indes, nom vulgaire de la justicie adhatode (acanthacées) de Linné (Inde) ; c'est la carmentine en arbre de certains auteurs.

    Noyer de la Jamaïque, un des noms vulgaires de la hure crépitante (euphorbiacées) de Linné, dite vulgairement sablier, Legoarant

    Noyer vénéneux, le mancenillier (euphorbiacées).

HISTORIQUE

XIIIe s. Peskiers, ne periers, ne noiers, Autre cier arbre qui fruit port, Fl. et Bl. 2026.

XVIe s. Pour les chasteneraies et nojeraies, c'est à dire pour les lieux emplantés universellement de chastaniers et noiers, De Serres, 641. Un noyer en une vigne, un porceau en un blé, c'est assez pour tout gaster, Leroux de Lincy, Prov. t. II, p. 431. Le pouvre ressemble au noyer [il est en proie à chacun], Génin, Récréat. t. II, p. 244.

ÉTYMOLOGIE

Berry, nogier, nougier, nouère ; prov. noguier, nogier ; cat. noguer ; d'une forme fictive, nucarius, dérivée du latin nux, noix.

SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIRE

1. NOYER.
1Ajoutez : La noix est, chez beaucoup de peuples, un des principaux symboles dans les cérémonies du mariage ; au siècle dernier, tout nouveau couple salinois devait planter un noyer aux environs de la ville, Ch. Toubin, Du culte des arbres, Paris, 1862, p. 15.