« objection », définition dans le dictionnaire Littré
objection
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Fac-simile de l'édition originale du Littré (BNF)
objection
(ob-jè-ksion ; en vers, de quatre syllabes) s. f.
- Difficulté qu'on soulève contre une proposition, contre une assertion.
Enfin et voici le fort de l'objection : n'y a-t-il pas des choses ajoutées dans le texte de Moïse…
, Bossuet, Hist. II, 13.On n'aime point la piété véritable, parce que, contente des biens éternels, elle ne fait pas la fortune de ceux qui la suivent ; c'est l'objection ordinaire que font à Dieu les hommes du monde
, Bossuet, la Vallière.Dès que je m'aperçois que l'on m'entend, j'aime mieux les objections que les applaudissements ; mais je demande, ou qu'on me laisse dans l'oubli, ou qu'on veuille bien prendre la peine de m'entendre, et de me représenter ensuite tel que je suis
, Dumarsais, Œuvr. t. I, p. 150.Je me sentirais assez de force pour oser lui faire respectueusement quelques objections
, Voltaire, Candide, 13.J'aurais de grandes objections à faire sur ce qu'il me propose ; mais j'aime encore mieux une conclusion qu'une objection ; concluez donc, mon cher ami
, Voltaire, Lett. Moussinot, nov. 1737.Prévoir une objection, c'est la réfuter, sans être obligé d'y répondre
, Duclos, Consid. mœurs, 4.
HISTORIQUE
XIVe s. Albert fait ici une objection…
, Oresme, Eth. 47.
XVIe s. Pour repoulser ces objections là et autres semblables, ils disent que…
, Amyot, De la vertu morale, 23.
ÉTYMOLOGIE
Provenç. objectio ; espagn. objeccion ; ital. obbiezione ; du lat. objectionem, de objectum, supin de objicere, objecter, proprement jeter en avant, de ob, et jacere, jeter (voy. JET).
SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIRE
OBJECTION. - HIST. Ajoutez : XIIe s. En l'objection de ma question est aoverte cause de raison
, li Dialoge Gregoire lo Pape, 1876, p. 83.