« pétri », définition dans le dictionnaire Littré

pétri

Définition dans d'autres dictionnaires :

Fac-simile de l'édition originale du Littré (BNF)

pétri, ie

(pé-tri, trie) part. passé de pétrir
  • 1Dont on a fait de la pâte. De la farine pétrie avec du lait.

    Par extension. …La nature a mis dans chaque créature Quelque grain d'une masse où puisent les esprits ; J'entends les esprits-corps et pétris de matière, La Fontaine, Fabl. X, 15.

    Se croire pétri d'un autre limon que le reste des hommes, se croire d'une nature supérieure à celle des autres. Sont-ils pétris d'une autre boue que nous ? Massillon, Panég. Ste Agnès.

    Fig. C'est un homme tout pétri de salpêtre, c'est un homme vif et bouillant.

  • 2 Fig. Composé de. Comme il [le maréchal de La Meilleraie] était tout pétri de bile et de contre-temps, il se mit en colère jusqu'à l'emportement, Retz, liv. II. Cette droiture, cette naïveté dont il [le cœur de Turenne] était pétri, Sévigné, 242. Ils sont comme pétris de phrases et de petits tours d'expressions, concertés dans leur geste et dans tout leur maintien ; ils sont puristes, La Bruyère, v. Il y a des âmes sales, pétries de boue et d'ordure, éprises du gain et de l'intérêt, comme les belles âmes le sont de la gloire et de la vertu, La Bruyère, VI. Romainville… était pétri d'honneur et de vertus, Saint-Simon, 25, 34. Je vois un visage pétri de grâces, de beaux yeux bleus pleins de douceur…, Rousseau, Confess. II.

    Familièrement. Je suis toute pétrie de Grignans, Sévigné, 5 oct. 1673.