« parpaillot », définition dans le dictionnaire Littré

parpaillot

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Fac-simile de l'édition originale du Littré (BNF)

parpaillot, ote

(par-pa-llo, llo-t', ll mouillées) s. m. et f.
  • Nom donné par injure aux calvinistes. Elle aimerait mieux que son enfant mourût sans baptême que d'être parpaillot, Boursault, Lett. nouv. t. III, p. 498, dans POUGENS. Le bruit a couru que vous alliez troquer votre gouvernement de Guyenne contre celui de Languedoc ; c'était une joie chez toutes les parpaillotes, Voltaire, Lett. Richelieu, 29 juin 1763. Est-il vrai que nous pourrons posséder notre frère au mois de septembre dans le pays des parpaillots ? Voltaire, Lett. Damilaville, 31 juil. 1762.

    Familièrement. Celui qui ne croit pas à la religion révélée. C'est un parpaillot.

    Balzac et Ménage écrivent parpaillaud. Parpaillaud, mot usité en France, et gueux, mot usité dans les Pays-Bas, ont été de courte durée, Guez de Balzac, Socrate chrétien, X.

HISTORIQUE

En son eage viril [Grangousier] espousa Gargamelle, fille du roi des parpaillots, Rabelais, I, 3.

ÉTYMOLOGIE

On a tiré ce mot de parpaillot, qui a signifié papillon (provenç. parpaillo, ital. parpaglione, qui semble une corruption du latin papilio) ; d'autres l'ont tiré de parpillole, nom d'une petite monnaie, disant que les religionnaires du XVIe siècle l'ayant mise en usage furent appelés de là parpaillauds ou parpaillots ; d'autres font venir ce sobriquet d'un sieur Parpaille, natif d'Orange, et qui, propageant le protestantisme dans le Comtat, fut mis à mort en 1562. Dans Rabelais parpaillot doit signifier papillon.