« parque », définition dans le dictionnaire Littré

parque

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Fac-simile de l'édition originale du Littré (BNF)

parque

(par-k') s. f.
  • 1Chacune des trois déesses qui filaient, dévidaient et coupaient le fil de la vie des hommes (on met une majuscule) ; elles appartiennent au polythéisme latin, et furent assimilées aux Μοῖραι ou Κῆρες du polythéisme hellénique. Les Parques sont Clotho qui file, Lachésis qui dévide, et Atropos qui coupe le fil de la vie. Les Parques d'une même soie Ne dévident pas tous nos jours, Malherbe, III, 1. … La main des Parques blêmes De vos jours et des miens se joue également, La Fontaine, Fabl. XI, 8. La Parque à filets d'or n'ourdira point ma vie : Je ne dormirai point sous de riches lambris, La Fontaine, ib. XI, 4. Qu'on ne voit point mes pas sous l'âge chanceler, Et qu'il reste à la Parque encor de quoi filer, Boileau, Sat. I. La Parque sur nos pas fait courir devant elle Midi, le soir, la nuit, et la nuit éternelle, Chénier, Élég. XXXIII.
  • 2La mort. Oui, je lui ferai voir par d'infaillibles marques Qu'un véritable amour brave la main des Parques, Corneille, Hor. IV, 5. Que mon fils soit enlevé par la Parque, Ou que le ciel le rende à mes souhaits, La Fontaine, Fauc. La Parque, ravissant ou son fils ou sa fille, A-, t-elle moissonné l'espoir de sa famille ? Boileau, Sat. X.
  • 3Les Parques du Nord sont les Valkyries.

HISTORIQUE

XVIe s. Ô que trois et quatre fois heureux soient ceux qui plantent choux ! Ô Parces, que ne me filastes vous pour planteur de choux ! Rabelais, IV, 18.

ÉTYMOLOGIE

Lat. Parca, que quelques-uns tirent de parcere, épargner, par antiphrase, attendu que les Parques n'épargnent personne. Preller le rattache à partus, enfantement, y voyant des déesses présidant aux naissances ; mais comment expliquer le t changé en c ? D'autres rapprochent parca de pars, partiri, au sens du grec μοῖρα, μείρομαι.