« parquer », définition dans le dictionnaire Littré

parquer

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Fac-simile de l'édition originale du Littré (BNF)

parquer

(par-ké), je parquais, nous parquions, vous parquiez ; que je parque, que nous parquions, que vous parquiez v. a.
  • 1Mettre dans une enceinte, dans un parc. Parquer des bœufs. On a soin de les parquer [les poulains] dans les endroits où ils ont une nourriture saine, Genlis, Maison rust. t. I, p. 197, dans POUGENS.

    Enfermer un troupeau dans une enceinte non couverte, qu'on transporte dans le champ à différentes places, pendant plusieurs mois de l'année, pour le fertiliser par l'urine et la fiente des animaux.

    Faire parquer un champ, y faire parquer un troupeau. J'en fis parquer une [pièce de terre] par un troupeau de cent quarante bêtes, tant moutons que chèvres, qui y séjournèrent environ deux heures, Tessier, Instit. Mém. Scienc t. I, p. 553.

    Parquer des huîtres, les mettre dans les clayères.

  • 2 Terme militaire. Procéder à l'installation d'un parc.
  • 3 Fig. Renfermer, en parlant des personnes. Cette petite fille viendra demain matin chez moi, et tout de suite je la parquerai dans un endroit où elle sera en sûreté et apprendra à gagner sa vie, Saint-Simon, 355, 180.
  • 4 V. n. Être dans un parc. Les moutons ne parquent pas encore. L'artillerie parquait dans la plaine.
  • 5Se parquer, v. réfl. Établir un parc. Nos artilleurs se parquèrent du côté de la rivière.

HISTORIQUE

XVe s. Le roy alla coucher droit au pied des Alpes, où il fit parquer son camp, André de la Vigne, Voy. de Charles VIII, p. 155, dans LACURNE.

XVIe s. Le lendemain, à la poincte du jour, il alla parquer le peu de gens de pied qu'il avoit, sur les cousteaux, qui sont au devant de la ville, Amyot, Anton. 98. Quatre scadrons parquez en lieux divers, Marot, J. V, 95. N'y avoit celuy ne celle qui, en le regardant piteusement, ne regrettast ce tant beau jeune gentilhomme estre exposé à si mortel peril… toutes fois il se parquoit bravement, attendant son ennemi, Alector, Roman, p. 137.

ÉTYMOLOGIE

Parc.