« pharisien », définition dans le dictionnaire Littré

pharisien

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pharisien

(fa-ri-zi-in) s. m.
  • 1Secte de Juifs qui affectaient de se distinguer par la sainteté extérieure de leur vie. J'ai vécu en pharisien, faisant profession de cette secte, qui est la plus approuvée de notre religion, Sacy, Bible, Act. des apôt. XXVI, 5. [Devant les miracles de Jésus] L'incrédulité des pharisiens est l'effet d'un endurcissement surnaturel, Pascal, Pens. XIII, 9, éd. HAVET. Les pharisiens vivaient au milieu du monde fort unis entre eux, menant une vie simple et sévère au dehors : mais la plupart attachés à leurs intérêts, ambitieux et avares, Fleury, Mœurs des Israél. tit. XXXIII, 3e part. p. 405, dans POUGENS. Le fameux rabbin Hillel, précurseur de Gamaliel, fut l'auteur de la secte des pharisiens, c'est-à-dire des distingués, Voltaire, Philos. Hist. établ. christ. 4.
  • 2 Fig. Celui qui n'a que l'ostentation de la piété ou de toute autre vertu. Ils [les jésuites] traitent de perturbateurs du repos public ceux qui ne se rendent pas complaisants à leurs desseins, et qui ne peuvent souffrir que ces pharisiens de la loi nouvelle, comme ils se sont appelés eux-mêmes, établissent leurs traditions humaines sur la ruine des traditions divines, Pascal, 2e factum pour les curés de Paris. Pour le mari [M. d'O], on l'aurait pris pour un pharisien ; il en avait l'air, l'austérité, les manières, Saint-Simon, 39, 202.
  • 3 Adj. Pharisien, pharisienne, synonyme de pharisaïque. Qu'était-ce que cette piété pharisienne ? une piété hypocrite, une piété fausse et vicieuse, Bourdaloue, 5e dim. après la Pentec. Dominic. t. II, p. 438. Je fus presque embarrassé d'une distinction qui me parut quelque peu pharisienne, Ch. de Bernard, Un acte de vertu, § II.

ÉTYMOLOGIE

Perouschim ou perischin, mot araméen, qui signifie les séparés, ainsi nommés parce qu'ils se distinguaient des saducéens par l'exactitude de leurs observances et leur zèle religieux.