« philosophique », définition dans le dictionnaire Littré
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philosophique
- 1Qui appartient à la philosophie.
Il en est de la plupart des livres philosophiques comme des Contes de la Fontaine : on commença par les brûler, on a fini par les représenter à l'Opéra-Comique
, Voltaire, Mél. hist. Comm. sur l'éloge du Dauphin.Si nous ne mettons pas l'homme en harmonie avec les lois, nous aurons fait un beau songe philosophique, nous n'aurons pas fait une constitution
, Mirabeau, Collection, t. III, p. 20. - 2Habituel aux philosophes. Le sérieux philosophique.
Ce génie philosophique, répandu dans tous les livres et dans tous les états, est l'instant de la plus grande lumière d'un peuple
, D'Alembert, Ess. sur la soc. des g. de lett. Œuv. t. III, p. 28, dans POUGENS.Esprit philosophique, esprit plein de clarté, de méthode ; exempt de préjugés, de passions.
L'esprit philosophique est un esprit d'observation et de justesse, qui rapporte tout à ses véritables principes
, Dumarsais, Œuv. t. VI, p. 30.Il faut l'avouer : Tycho, quoique grand observateur, ne fut pas heureux dans la recherche des causes ; son esprit peu philosophique fut même imbu des préjugés de l'astrologie judiciaire qu'il a essayé de défendre
, Laplace, Exp. v, 4. - 3Se dit de certains ouvrages composés dans un dessein philosophique. Grammaire philosophique. La Nosographie philosophique de Pinel.
HISTORIQUE
XIVe s. Comment oses-tu m'oultrageant, Sans congnoistre mon vif argent, Qu'est mon principe vivifique, Tenter l'euvre philosophique ?
Nat. à l'alch. err. 104.
XVIe s. J'ai veu de mon temps faire plaincte d'aulcuns escripts, de ce qu'ils sont purement humains et philosophiques, sans meslange de theologie
, Montaigne, I, 400.
ÉTYMOLOGIE
Lat. philosophicus, de φιλοσοφιϰὸς (voy. PHILOSOPHE).
SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIRE
PHILOSOPHIQUE. Ajoutez :Dans le langage des casuistes, péchés philosophiques, péchés commis par ceux qui ignorent Dieu, ou qui, en péchant, ne pensent point actuellement à Dieu, par opposition à péché théologique (ces péchés n'entraînent pas nécessairement la damnation), Ant. Arnauld, 5e dénonciation, I (Œuvres, Lausanne, 1780, t. XXXI, p. 302)
Le monstrueux dogme du péché philosophique, Biblioth. critique, Bâle, 1709, t. II, p. 71.