« portraire », définition dans le dictionnaire Littré

portraire

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portraire

(por-trê-r') v. a.
  • Il se conjugue comme traire. Terme qui a vieilli. Faire la représentation, tirer la ressemblance, à l'aide de quelqu'un des arts du dessin. Le bon Hercule de Fleuri, Petit prêtre nonagénaire, En Hercule s'est fait portraire, De quoi chacun est ébahi, Voltaire, Lett. Prince roy. de Prusse, 26 janv. 1740.

    Absolument. Un des plus grands avantages que l'art de portraire ait reçus pour éterniser ses ouvrages est la gravure sur le bois et sur le cuivre, Rollin, Hist. anc. Œuv. t. XI, 1re part. p. 79, dans POUGENS.

    Fig. Souffre-moi toutefois de tâcher à portraire D'un roi tout merveilleux l'incomparable frère, Corneille, les Vict. du roi en 1667.

HISTORIQUE

XIIIe s. Pygmalions, uns entailleres, Portraians en fust et en pieres, Por son grant engin esprover, Se volt [voulut] à portraire deduire, la Rose, 21072.

XVe s. Trop bel escuier estoit, et pourtraioit de tous membres grandement au pere, Froissart, II, III, 13.

XVIe s. On peult voir encore aujourd'hui en la ville de Delphes son image entiere, portraitte au naturel après le vif, Amyot, Philop. 3.

ÉTYMOLOGIE

Bas-lat. protrahere, portraire, protractio, portrait ; du lat. protrahere, tirer en avant, d'où, dans la langue du moyen âge, dessiner ; de pro, en avant, et trahere, tirer (voy. TRAIRE).