« poteau », définition dans le dictionnaire Littré

poteau

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Fac-simile de l'édition originale du Littré (BNF)

poteau

(po-tô) s. m.
  • 1 Terme de charpente. Pièce de bois posée debout. Les poteaux d'une cloison. Poteau d'huisserie, de croisée, de membrure. Les poteaux de leurs maisons [des Hébreux, en Égypte] furent marqués, afin que l'ange destructeur ne les touchât point, Bossuet, 3e avert 10.

    Poteau cornier, celui qui est à l'encoignure de deux pans de bois.

    Poteau de décharge, pièce de bois inclinée dans l'intérieur d'une cloison ou d'un pan de bois, pour soulager la charge.

  • 2Grosse et longue pièce de bois posée droit en terre et servant à divers usages. Son camarade et lui trouvèrent un poteau, Ayant au haut cet écriteau…, La Fontaine, Fabl. X, 14. On vit chaque jour des poteaux chargés de l'effigie des hommes ou des femmes qui avaient ou suivi ou conseillé Gaston et la reine [mère de Louis XIII], Voltaire, Mœurs, 176.

    L'infâme poteau, le poteau de la croix où Jésus-Christ fut attaché. Le lient à un infâme poteau et se préparent à lui faire éprouver le traitement le plus indigne et le plus sensible outrage, Bourdaloue, Exhort. sur la flagellat. de J. C. t. II, p. 74.

  • 3Poteaux indicateurs, ceux où les indications sur les routes et les localités sont inscrites. Sur le devant et au pied des petites montagnes, un poteau de seigneur qui marque le chemin ; ce poteau est planté à l'entrée d'un pont de bois, Diderot, Salon de 1765, Œuv. t. XIII, p. 250, dans POUGENS.
  • 4Sur le turf, poteau de distance, poteau placé, pour les courses en parties liées, à cent mètres du but ; les chevaux qui n'ont pas dépassé ce poteau lorsque le premier cheval dépasse le but, sont distancés et ne peuvent plus courir les épreuves suivantes.

    Poteau gagnant ; il indique le but.

  • 5 Fig. et familièrement. Des poteaux, de grosses et vilaines jambes.

HISTORIQUE

XIIe s. Tant ont miné sous terre, chascuns à son cisel, Que des murs de Cologne ont trait maint grand carrel ; à ce que il en traient, i metent le postel, Sax. IX.

ÉTYMOLOGIE

Diminutif de l'anc. franç. post (post et chevron, dans RUTEB. II, 44), qui vient du lat. postis, jambage de porte ; wallon, posstai ; provenç. postel.