« poulie », définition dans le dictionnaire Littré

poulie

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Fac-simile de l'édition originale du Littré (BNF)

poulie

(pou-lie) s. f.
  • 1Rouet de bois dur ou de métal, creusé d'une gorge à sa circonférence pour recevoir une corde, et tournant sur un axe qui est supporté par une embrasse appelée chape ; les deux extrémités de la corde reçoivent l'une la résistance, l'autre la force motrice. Poulie fixe, celle dont la chape ne monte ni ne descend. Poulie mobile, celle dont la chape est soutenue par la poulie elle-même et monte ou descend avec elle. Il ne faut pas le bruit d'un canon pour empêcher ses pensées [d'un homme], il ne faut que le bruit d'une girouette ou d'une poulie, Pascal, Pens. III, 9, éd. HAVET.

    En marine, poulie désigne l'ensemble de la poulie et de sa chape, et alors la poulie proprement dite est distinguée par le nom de rouet.

  • 2Se dit, en anatomie, de dispositions analogues à celles d'une poulie avec sa corde. La poulie du muscle grand oblique de l'œil.

HISTORIQUE

XIIIe s. Por voir [vrai] li a-il fet entendre, Que les seilles [seaux] qui là estoient Qui à la poulie pendoient…, Ren. 6798.

XIVe s. Roelle o quoi l'en trait eaue de puis, c'est poulie, H. de Mondeville, f° 21. Item pour une poulie de cuivre qui sert pour une lampe d'argent en la dite volte, De Laborde, Émaux, p. 204. L'os de l'ajutoire [humérus] vers le coude a deux eminences… et sont toutes deux si comme la moitié d'une poulie, Lanfranc, f° 29 verso.

XVIe s. Archimedes, en tirant tout bellement avec la main le bout d'un engin à plusieurs roues et plusieurs poulies, la [une nef] feit approcher de soy, Amyot, Marcell. 22. Des cordes, chaines et polies, De Serres, 774. Pour six poullies doubles, pour servir à la grande vergue du grand mast de la dicte galleace, Ms. de 1541, dans JAL.

ÉTYMOLOGIE

Genev. polie ; bas-lat. polea, polegia ; espagn. polea ; port. polè ; ital. puleggia ; angl. pulley ; du germanique : anglo-sax. pullian, tirer ; angl. to pull, guinder.