« poumon », définition dans le dictionnaire Littré

poumon

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Fac-simile de l'édition originale du Littré (BNF)

poumon

(pou-mon) s. m.
  • 1Organe renfermé dans la poitrine, et par lequel s'effectue la respiration. Les lobes du poumon. Maladies du poumon. Le sentiment général est que le mouvement de la poitrine ne dépend pas de celui du poumon, et que celui-ci au contraire n'est qu'une suite ou un effet du premier, Mairan, Éloges, Brémond.

    Perdre, user son poumon, se fatiguer la poitrine à parler, à crier. Ne perdons pas notre temps et notre poumon [en compliments], Sévigné, 8 avril 1671. J'ai usé mes poumons en m'efforçant de donner du sens à des buses, et de l'honneur à des coquins, Mirabeau, Lett. orig. t. II, p. 241, dans POUGENS.

    Il a de bons poumons, d'excellents poumons, il a une voix forte.

    La force des poumons, la force de la voix. Cet homme l'a emporté dans la discussion par la force de ses poumons.

  • 2Poumon marin, poumon de mer, espèce de mollusque.

HISTORIQUE

XIe s. [Il] Tranche le cuer, le feie et le pulmun, Ch. de Rol. XCVI.

XIIe s. Uns del ost as Syriens traïst un dart, e par aventure ferid le rei de Israel al polmun, e navrad le à mort, Rois, p. 339.

XIIIe s. Tost l'ont afaitié à son droit, As levriers a donné lor droit, Et le pomon et la coraille, Ren. 22533.

XVe s. Car il tenoit entre ses mains Du foye, du polmon et des trippes, Villon, 1re rep.

XVIe s. Le poulmon est instrument de la voix et respiration par le moyen et benefice de la trachée artere, Paré, II, 9.

ÉTYMOLOGIE

Genev. polmon ; provenç. polmo, pulmo ; espagn. pulmon ; ital. polmone, du lat. pulmonem ; grec, πλεύμων ou πνεύμων, de πνεῖν, respirer.