« prédestiné », définition dans le dictionnaire Littré

prédestiné

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Fac-simile de l'édition originale du Littré (BNF)

prédestiné, ée

(pré-dè-sti-né, née) part. passé de prédestiner
  • 1Que Dieu a destiné à la gloire éternelle. Vous avez vu comment une âme prédestinée use de la grandeur et de la puissance : apprenez comment elle use des richesses, Fléchier, Duch. d'Aiguil.

    Substantivement. J'y fus le lendemain qui était hier [chez Saint-Aubin, qui venait de mourir], il n'était point du tout changé, il ne me fit nulle horreur ; c'est un prédestiné ; on respecte la grâce de Dieu dont il a été comblé, Sévigné, 483. Je veux vous faire admirer Dieu dans la conduite qu'il a tenue en nous proposant ces illustres prédestinés, Bourdaloue, Sainteté, 2e avent, p. 285. Vous avez bien la mine D'aller un jour échauffer la cuisine De Lucifer ; et moi, prédestiné, Je rirai bien quand vous serez damné, Voltaire, Déf. du Mondain.

    Familièrement. Avoir un visage de prédestiné, une face de prédestiné, avoir le visage plein et vermeil.

  • 2Réservé par le ciel à certaines choses inévitables. Les noms prédestinés des rois que tu chéris, Racine, Esth. Prologue. Je ne le sais que trop… Que par la voix du ciel Zopire est condamné, Qu'à soutenir ma loi j'étais prédestiné, Voltaire, Fanat. IV, 3. À son premier aspect j'ai d'abord deviné Pour quel doux avenir j'étais prédestiné, P. Lebrun, le Cid d'And. II, 3.