« puant », définition dans le dictionnaire Littré

puant

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Fac-simile de l'édition originale du Littré (BNF)

puant, ante

(pu-an, an-t') adj.
  • 1Qui pue. Je vous parais peut-être dégoûtante, Un peu ridée et même un peu puante ; Cela n'est rien pour des héros bien nés ; Fermez les yeux et bouchez-vous le nez, Voltaire, Ce qui plaît.

    Le gaz puant, se dit principalement du gaz hydrogène sulfuré.

    Terme de chasse. Bêtes puantes, les renards, les blaireaux, etc.

    Fig. Il me semble qu'il faudrait faire une battue contre ces bêtes puantes [les ennemis de la philosophie] ; mais les philosophes ne sont presque jamais réunis, Voltaire, Lett. Thiriot, 5 déc. 1759.

  • 2 Fig. Mensonge puant, menteur puant, mensonge, menteur impudent. Le comble de l'extravagance était, que les missionnaires qui venaient tous enseigner la vérité [en Chine]… s'accusassent réciproquement des plus puants mensonges, Voltaire, Mél. litt. Lett. chin. 6.
  • 3 S. m. Terme populaire. Personne vaniteuse. C'est un puant, un vilain puant.
  • 4Nom d'un animal. Le puant d'Amérique est un animal différent, et l'espèce du putois paraît être confinée en Europe, depuis l'Italie jusqu'à la Pologne, Buffon, Quadr. t. II, p. 250.

    On appelle aussi puant la mouffette, et, parmi les oiseaux, la huppe et le martin-pêcheur.

HISTORIQUE

XIIIe s. Or atent m'ame nostre sire, Qui m'a jeté de cest martire, De cest puant siecle où j'estoie, Ren. 6729.

XVe s. Voire, dit le maire… gars puant, parles tu ainsi en la presence du roi ? Froissart, II, II, 115.

XVIe s. Je fuys l'air puant et poisant, Montaigne, I, 393. Ils avoient l'haleine puante à l'ail, et l'estomach musqué de bonne conscience, Montaigne, II, 223. Un puant [un glorieux], Oudin, Dict. Debonnaire mire fait playe puante [le chirurgien qui n'est pas rigoureux fait que les plaies empirent], Cotgrave