« quelconque », définition dans le dictionnaire Littré

quelconque

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quelconque

(kèl-kon-k' ; du temps de Chifflet, Gramm. p. 231, il était mieux de ne pas prononcer l'l) adj.
  • Quel que ce soit, quel qu'il soit, quelle qu'elle soit. Il n'y a homme quelconque qui ne sache cela. Cherchez des prétextes quelconques. Donnez-lui une récompense quelconque. On peut à une force quelconque en substituer deux autres dont elle serait la résultante, Laplace, Exp. III, 1.

    Terme de palais. Nonobstant opposition ou appellation quelconque.

    Il se met toujours après son substantif.

HISTORIQUE

XIIe s. Tutes genz quelesquunques tu fesis, vendrunt [viendront], e aorerunt devant tei, Liber psalm. p. 122.

XIIIe s. Cil jurerent sur sains au conte Baudoin de Flandres… qu'il assembleroient à l'ost de Venise et à lui, en quelconque lieu qu'il oroient [ouïroient] dire qu'il tourneroit, Villehardouin, XXX.

XIVe s. Et quelconques choses sont faites ou pour paour de plus granz malx eviter, ou pour aucun grant bien obtenir, Oresme, Eth. 48. Et nul n'esluit felicité pour les choses dessus dites, ne pour autres quelconques, Oresme, ib. VIII, 14.

XVIe s. En tel train d'estude le meit, que il ne perdoyt heure quelconque du jour, Rabelais, Garg. I, 23. Par nostre art et industrie, ou par quelconque autre forme que ce soit, Calvin, Instit. 725. Il n'y a nul conseil, ne parlement, ny assemblée, quelconque qu'elle soit, qui n'ait son president ou gouverneur, Calvin, ib. 888. … Le baptesme n'est point d'homme mais de Dieu, par quelconque il ait esté administré, Calvin, ib. 1059. C'est à nous à faire de nous rendre sujets et obeissans à quelconques superieurs qui domineront au lieu où nous vivrons, Calvin, ib. 1196.

ÉTYMOLOGIE

Lat. qualiscunque, de qualis, et cunque signifiant partout, n'importe où. Cunque se décompose en quum, ancien accusatif de qui, et que, où, lequel vient aussi de qui.