« râtelée.2 », définition dans le dictionnaire Littré

râtelée

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Fac-simile de l'édition originale du Littré (BNF)

râtelée [2]

(râ-te-lée) s. f.
  • Usité seulement dans cette locution : Dire sa râtelée, dire librement tout ce qu'on sait, tout ce qu'on pense. Chacun y dit sa râtelée, Scarron, Virg. II. Un compagnon disait sa râtelée à certain carme, Rousseau J.-B. Épigr. VII, 4.

HISTORIQUE

XVe s. Nous declaira à pleine voix Qu'il en diroit sa ratellée, Et fist serment de haulte enrée, Qu'il congnoissoit les personnages, Coquillart, Enquête de la simple. Quand nostre homme eut tout au long conté sa ratelée, Louis XI, Nouv. VIII. En ma petite ratelée [historiette], Louis XI, ib. XXIV.

XVIe s. Caqueter à double ratelée, Caquets de l'accouchée, p. 184, dans LACURNE. Vous en direz votre rastelée, Des Accords, Bigarr. p. 39, dans LACURNE.

ÉTYMOLOGIE

On prend ici râtelée pour un plein râteau. Si l'on remarque que râtelée dans l'historique est écrit sans s (excepté en un seul exemple), ce qui ne serait sans doute pas s'il venait de râteau, on pensera que ratellée (c'est la plus ancienne orthographe) vient de ratelle, la rate ; et dire sa ratelée, c'est se décharger la rate.