« ravaudeur », définition dans le dictionnaire Littré

ravaudeur

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Fac-simile de l'édition originale du Littré (BNF)

ravaudeur, euse

(ra-vô-deur, deû-z') s. m. et f.
  • 1Celui, celle qui raccommode des bas, de vieux habits. Le roi se tourne gravement vers Monsieur [à la fille de qui les carmélites avaient donné un remède qui avait fait du mal] : Ah ! ce sont ces carmélites ! je savais bien qu'elles étaient des friponnes, des ravaudeuses, des brodeuses, des bouquetières…, Sévigné, 15 oct. 1677.
  • 2 Fig. Celui, celle qui ne dit que des balivernes (terme familier et aujourd'hui peu usité). Défiez-vous, Monseigneur, de tout le monde, et particulièrement de M. le premier président, c'est un ravaudeur, Maintenon, Lett. au card. de Noailles, 15 nov. 1695.

    Fig. Croyez-moi, soyons contents l'un de l'autre, et laissons les tracasseries à l'Amour, qui n'est qu'un ravaudeur, Bussy-Rabutin, Lett. t. V, p. 362, dans POUGENS.

HISTORIQUE

XVIe s. Il n'y avoit de ravaudeurs ne de couturiers, Despériers, Contes, XXIX. Ayant mille volumes de livres autour de moy… j'emprunteray, s'il me plaist, d'une douzaine de tels ravaudeurs [compilateurs]… de quoy esmailler le traité de la physionomie, Montaigne, IV, 220.

ÉTYMOLOGIE

Ravauder ; wallon, ravâdeu ; génev. ravaudeur, celui qui marchande, qui mésoffre.