« recouper », définition dans le dictionnaire Littré
Définition dans d'autres dictionnaires :
recouper
- 1Couper de nouveau. Il faut recouper du pain à cet enfant.
- 2Croiser les traces du polissoir sur la surface d'une glace.
- 3Se dit du mélange qu'on fait des vins de diverses qualités, des vieux avec les nouveaux.
- 4 V. n. Couper de nouveau, aux jeux de cartes.
Lorsqu'on n'a pas coupé net, il faut recouper
, Dict. de l'Acad.
HISTORIQUE
XIIe s. La nuit fist il sa chape une feiz recouper : à peine la poeit (issi pesout) [tant elle pesait] porter
, Th. le mart. 48. Pur ço comant [je commande] que il e tuit lai e letré, Li suen qui pur li furent hors del païs alé, Pais aient e le lur ; rien n'en soit recolpé [retranché]
, ib. 119.
XIIIe s. Ne vous devés pas merveillier, Se ma parole ung poi recop : Ge vous di bien avant le cop, Ne vous voil mie en amor metre
, la Rose, 13173.
XVIe s. Les dons et gaiges recoupper Excessis et les moderer, Ainsi doit tout vaillant roy faire
, Deschamps, Poésies mss. f° 314.
XVIe s. Je me recouppe si souvent à faulte de haleine [mon style est coupé]
, Montaigne, I, 103. Estans continuellement ferus d'une pluye poulsée par le vent, et d'esclairs si souvent recouppez, que l'un n'attendoit pas l'autre
, Amyot, Timol. 38. Et comme plusieurs autres par plusieurs fois recouppassent, luy demandans, " mais s'il te l'eust commandé " ? " je l'eusse, respondit il, fait : car… "
, Amyot, Gracques, 29. Le connestable, qui se sentit picqué de ceste parolle, la recouppa incontinent, disant…
, Carloix, IV, 9.
ÉTYMOLOGIE
Re…, et couper ; wallon, rikopé.