« relaps », définition dans le dictionnaire Littré

relaps

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Fac-simile de l'édition originale du Littré (BNF)

relaps, apse

(re-laps, la-ps') adj.
  • 1Qui retombe dans l'hérésie, après en avoir fait l'abjuration publique. Les ligueurs, voulant exclure Henri IV comme hérétique relaps, Saint-Simon, 361, 22. Si, par malheur, il vous arrivait de retomber entre nos mains, vous seriez puni comme relaps, et, par conséquent, brûlé, Lesage, Est. Gonz. 42. La Ligue osa appeler ces princes relaps [Henri de Navarre et le prince de Condé, qui s'étaient faits catholiques à la Saint-Barthélemy, et qui, libres, étaient retournés au protestantisme] ; ils ne l'étaient point ; on les avait forcés, Voltaire, Fragm. sur l'hist. VII. Ses juges [de Jeanne d'Arc], qui n'étaient pas assurément en droit de la juger, puisqu'elle était prisonnière de guerre, la déclarèrent hérétique relapse, Voltaire, Mœurs, 80.

    Substantivement, un relaps, une relapse. Les relaps, lorsque la rechute est bien constatée, doivent être livrés à la justice séculière, quelque protestation qu'ils fassent pour l'avenir, et quelque repentir qu'ils témoignent, Voltaire, Dict. phil. Inquisition.

    Fig. Si le délinquant, s'étant rangé, retombe, il commet un nouveau délit plus grave et qui mérite un traitement plus rigoureux ; il est relaps, et les voies de le ramener à son devoir sont plus sévères, Rousseau, Lett. de la Mont. 5.

  • 2Dans l'Église, celui, celle qui retombe dans le péché pour lequel pénitence a déjà été faite. La possibilité de la conversion pour les pécheurs même relaps, Bourdaloue, Serm. 18e dim. après la Pentec. Dominic. t. IV, p. 133.

HISTORIQUE

[Ils accouraient au roi] sans se soucier de ces mots bruyants de relaps dont les ligueurs faisoient tant de parade, Sully, dans le Dict. de DOCHEZ.

ÉTYMOLOGIE

Lat. relapsus, retombé, de re, et labi, tomber (voy. LAPS).