« renonciation », définition dans le dictionnaire Littré

renonciation

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renonciation

(re-non-si-a-sion ; en vers, de six syllabes) s. f.
  • 1Action de renoncer à quelque chose. Une guerre injuste ne peut pas être le crime d'un peuple qui le premier a gravé dans le code de ses lois sa renonciation à toute conquête, Mirabeau, Collection, t. V, p. 324.
  • 2 Particulièrement. Action d'abandonner des droits, une possession. Édouard avait toujours éludé de donner ses lettres de renonciation à ses prétentions sur la couronne de France, Saint-Foix, Ess. Paris, Œuv. t. V, p. 140, dans POUGENS.

    Acte par lequel on renonce à une chose. Il n'y a plus de société, elle est rompue, sans qu'il soit besoin d'une renonciation plus expresse, Patru, Plaidoyer 6, dans RICHELET.

  • 3Au sens spirituel, abandon de soi-même. Renonciation totale et douce ; soumission totale à Jésus-Christ et à mon directeur, Pascal, Amulette.

SYNONYME

RENONCIATION, RENONCEMENT. Renonciation est un terme d'affaires et de jurisprudence, en place duquel on ne peut pas dire renoncement. Renoncement est un terme de morale et de spiritualité, en place duquel on ne dit plus guère renonciation. Dans les emplois généraux où il s'agit simplement de l'action de renoncer, renonciation et renoncement se prennent facilement l'un pour l'autre.

HISTORIQUE

XIIIe s. Droit qui dit que generaux renunciations ne vaut, Bibl. des chartes, 4e série, t. II, p. 467. Li rois generalment a le [la] garde des eglises du roiame, mais especialment cascuns barons l'a en se [sa] baronnie, se par renonciation ne s'en est ostés, Beaumanoir, XLVI, 1.

XVIe s. Si femme veuve recele, ou detourne, la renonciation qu'elle fera ne lui profite, Loysel, 133.

ÉTYMOLOGIE

Provenç. renunciatio ; espagn. renunciacion ; ital. rinunziazione ; du latin renunciationem, de renunciare, renoncer.