« représentant », définition dans le dictionnaire Littré

représentant

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Fac-simile de l'édition originale du Littré (BNF)

représentant, ante

(re-pré-zan-tan, tan-t') adj.
  • 1Qui représente. Ministre représentant. Signes représentants. Le corps représentant ne doit pas être choisi pour prendre quelque résolution active, chose qu'il ne ferait pas bien, mais pour faire les lois, ou pour voir si l'on a bien exécuté celles qu'il a faites, Montesquieu, Esp. XI, 6.
  • 2 S. m. Celui qui représente une autre personne, qui a des pouvoirs pour agir en son nom. Où se trouve le représenté, il n'y a plus de représentant, Rousseau, Contr. soc. III, 14. Je vous ai regardé, m'a-t-il dit, comme son représentant, et n'ai pu trop m'humilier devant ce qu'elle aime, Rousseau, Hél. I, 60. Persuadé que le peuple ne pouvait agir par lui-même dans la confection des lois, il [Solon] voulut que, pour cette grande opération, la loi lui prescrivît de se donner des représentants, et ces représentants étaient les nomothètes, Lévesque, Instit. Mém. sc. mor. et pol. t. IV, p. 228.
  • 3 Terme de jurisprudence. Celui qui est appelé à une succession, comme exerçant les droits d'une personne prédécédée.

    Celui qui est subrogé aux droits d'un héritier par suite de vente, d'échange, etc.

  • 4Fonctionnaire nommé par élection à une assemblée législative. Tous les citoyens dans les divers districts doivent avoir droit de donner leur voix pour choisir le représentant, excepté ceux qui sont dans un tel état de bassesse, qu'ils sont réputés n'avoir point de volonté propre, Montesquieu, Esp. XI, 6. Le grand avantage des représentants, c'est qu'ils peuvent discuter les affaires ; le peuple n'y est point du tout propre ; ce qui forme un des grands inconvénients de la démocratie, Montesquieu, ib. Il [le peuple] ne doit entrer dans le gouvernement que pour choisir ses représentants ; ce qui est très à sa portée, Montesquieu, ib.

    Représentant du peuple, s'est dit des membres de la Convention, et, particulièrement, de ceux qui étaient envoyés en mission aux armées ou dans les départements.

    Chambre des représentants, se dit de l'assemblée élective des représentants de la nation pendant les Cent-Jours et pendant la république de 1848.

  • 5Se dit des citoyens de Genève qui, dans la dernière moitié du XVIIIe siècle, se montrèrent attachés aux libertés publiques. Non, monsieur, je ne vous blâme point de ne vous être pas joint aux représentants pour soutenir ma cause, Rousseau, Lett. de la montagne, 1.
  • 6Il se dit, en histoire naturelle, des espèces qui sont analogues à d'autres. Non que je les regarde [les perdrix de la Nouvelle-Angleterre] comme de véritables perdrix, mais tout au plus comme leurs représentants, parce que ce sont ceux des oiseaux du nouveau monde qui ont le plus de rapport avec les perdrix, Buffon, Ois. t. IV, p. 23.

SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIRE

REPRÉSENTANT.
2 S. m.

Il se dit aussi au féminin. L'Église catholique est la représentante de Dieu sur la terre, l'Opinion nationale, 6 juin 1876, 1re page, 4e col.