« revenant-bon », définition dans le dictionnaire Littré

revenant-bon

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revenant-bon

(re-ve-nan-bon) s. m.
  • 1Profit casuel et éventuel provenant d'un marché, d'une charge, d'une affaire. Sa maîtresse n'a pas lieu de se plaindre ; elle fait souvent de bonnes affaires dont tous les revenants-bons sont pour elle, Dancourt, Femme d'intrigues, IV, 14. Je voulais faire imprimer la pièce, et donner le revenant-bon de l'édition à l'avocat, ainsi que j'ai donné depuis vingt ans le profit de tous mes ouvrages, Voltaire, Lett. Richelieu, 25 mai 1772. On dit que le contrôleur général a fait retrancher les pensions sur la cassette, supprimer les tables des officiers de la maison, et diminuer les revenants-bons des financiers, Voltaire, Lett. Damilaville, 15 févr. 1764.
  • 2Les deniers qui restent à un comptable après qu'il a rendu ses comptes.

    On dit aujourd'hui de préférence boni.

  • 3 Fig. Tout avantage, tout profit accidentel. La cavalerie était trop maltraitée depuis que les extrêmes besoins avaient engagé à retrancher les bons quartiers d'hiver et mille autres revenants-bons, Saint-Simon, 399, 199. Courage, allons ; j'aime assez les querelles : C'est un revenant-bon pour moi, Favart, Soliman II, II, 12.

    C'est le revenant-bon du métier, se dit des profits attachés à telle profession, à telle situation.

    Il s'emploie aussi en un sens ironique. Çe n'est pas le premier tour de cette espèce qu'on m'a joué ; c'est, Dieu merci, le seul revenant-bon de la littérature, Voltaire, Lett. d'Argental, 16 oct. 1767. Un de ses revenants-bons [de la profession d'homme de lettres] est que, chaque année, on m'a imputé quelque ouvrage ou bien impertinent ou bien scandaleux, Voltaire, Lett. Marin, 24 nov. 1764.

  • 4Il s'est dit adjectivement. Il n'a maintenant devant les yeux que l'argent du roi, le profit d'une charge et les deniers revenants-bons de la guerre, Guez de Balzac, De la gloire.

    Au pluriel. Des revenants-bons.

ÉTYMOLOGIE

Revenir, et bon.