« rimeur », définition dans le dictionnaire Littré

rimeur

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Fac-simile de l'édition originale du Littré (BNF)

rimeur

(ri-meur) s. m.
  • 1Poëte et le plus souvent mauvais poëte. Allez, rimeur de balle, opprobre du métier, Molière, Femm. sav. III, 5. Mais moi, qu'un vain caprice, une bizarre humeur Pour mes péchés, je crois, fit devenir rimeur, Boileau, Sat. II. Il n'est fort, entre ceux que tu [Louis XIV] prends par centaines, Qui ne puisse arrêter un rimeur six semaines, Boileau, Ép. IV. Faut-il d'un froid rimeur dépeindre la manie…, Boileau, Sat. VII.

    Adj. Ce breuvage vanté par le peuple rimeur, Le nectar…, La Fontaine, Fabl. X, 1.

  • 2Il se dit quelquefois de celui qui n'emploie que des rimes riches dans ses vers. C'est un excellent rimeur.

HISTORIQUE

XVe s. À l'amour ne suis adonné, Et j'ame encore moins les armes, Mais le vin… Je ne vueil estre rimeur d'eau, Basselin, I.

ÉTYMOLOGIE

Rimer.

SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIRE

RIMEUR. - HIST. Ajoutez : XIIe s. Cil ki tant a de sens que per viers [vers] est rimere, li Romans d'Alixandre, p. 490.